IJO}; & fur- tout parmy les perfonnes de diftinci8.
'janvier- t ion.On ne le baptife même guéres qu’ au bout
de c in q ou fix femaines , quand il fe porte
bien 8c qu’ il eft robufte. Lorfque c’ eft un garçon
, on purifie la mere au bout de c inq fema
ine s , qu’elle fe rend à l ’Eglife pour cela j
8c quand c ’eil une f il le, au bout de fix. On
prend alors, un parairi 8c une maraine , 8c on
n’en change plus dans la fuite. Ces paràins
8c ces maraines ne fauroient fe marier enfem-
b l e , 8c cela s’étend même jufqu au troifieme
degré.
Enterre- Lors qu’on fait un Enterrement , & fur-
ment. tout parmy les gens de confideration , tous
les amis des deux fexes accompagnent le
co rps , même fans y être in v i te z . On lepofe
fur unebiere,por tée par quatre ou par fix homme
s , le cerceüil étant couver t d’un beau drap
mo r tuaire , 8c le deiTus , qui fe porte devant
le corps,d’un drap plus commun. Lesfemmes,
qui en font les plus proches, font de grandes
lamentations à la Grecque y comme je l’ay déjà
dit dans mon p remier v o y a g e . Les Pretresjen-
tonnent auifi l’Hymn e Funebre ; mais cela fe
fait avec beaucoup moins de cérémonie par-
my le commun peuple.
Coutumes L es cérémonies qui fe pratiquent parmy
des étran- les Etrangers différent de celles-cy. Il nés y
^ers’ en fait aucunes ny aux naiffances, ny aux mar
ia g e s ,
D E C o R N E I L L E LE B r ü Y N . tjyt
n a g e s , que celles qu’on obferve.parmy nous. 1703I
Mais il n ’en eft pas de même des N o c e s , qui i8-
s’y font avec beaucoup plus de folemnité. On
y fait invi ter ceux qu’on fouhaite, par deux
Ma î t r e s -d ’H ôtel , qui font leur commiifion
en hy v e r , dans un beau traîneau tiré par deux
che vaux garnis de rubans. Ceu x -c y font précédez
de deux hommes à cheval ôc.fuivis de
deux valets qui fe t iennent derrière le t ra î neau.
Le nombre des C o n v ie z eft ordinairement
de 100. ou de 150. 8c quelquefois dav
anta ge , félon qu’on le juge à. propos , 8c
félon le nombre des Seigneurs .& des Dames
du pais qu’on y inv i te. Le Maréchal eft le c h e f
fie ceux qui aififtent à ces Noces. Il t ient à i a
main un grand Bâton de Commandement.,-
g a rh y de rubans par le bout. C e lu i - c y , aififté
des Mai tre s -d’H ô t e l , dont il y a d’ordinaire
deux , commence toutes les fantez. O n f e f e r t
outre cela de quatre , fix., ou huit Soumattres-
f i 'H ô te l , qui font chargez du foin de préparer
la ma i fon, de la tapi ffer , 8c de pourvoir
à toutes les chofes neçeffaires., Ilsaident aufli
au Ma i t r e -d ’Hôtel à fervir les Con v ie z . Oi t
les connoît à une belle échàrpe qu’ils ont au
bras droi t , auffi-Bien que le Ma î t re -d ’H ô t e l ,
av e c cette différence que la f ien ne e f t la plus-
riche. Lés filles de N oc e , qui aififtent la Mariée
, les. leur attachent. Ces.fiUes-lâ font in-i
ij trodui