P R E F A C E
D E
L ' A U T E U R
✓"'V -N ne prétend pas p révenir le Public.» & l ’engager
« l à approuver cette Relation par une Préface étu-
^ diée. On fe contentera de l ’aiTurer qu il n y trouv
e ra r ie n , qu’on n ’ait vû de fes propres y e u x , & qu’on
t i ’ait examiné avec la derniere exaditude , fans s arrêtera
-celles qui ont été publiées par d’autres Voyageurs, iur le
-même iujet, fi ce n’eil pour en faireconnoître les défauts»
.par des Remarques qu’on trouv era à la fin de ce Voyage.»
,par rapport auxfameufes Ruines de 1 ancien Palais de
Perfepolis & cela fans prétendre déroger en aucune ma-
.niere au m érite perfonnel» ny aux lumières de ces Illuftres
Voyageurs» à tous autres égards. Au refie s on trouvera
qu’ils ont obmis plufieurs chofes.remarquables, & qu ils
en ont malreprefeivté d’autres » foitpar négligence» foit
faute debienentendre le deflein ; ou enfin qu ils .n ayent
-pas allez refté fu r les lieu xp ou r examiner à fonds ces iu-
-perbes Antiquité«. .
Quant à la Ruffie, nonobftant que le Baron d Herber-
ftem » Oleamts I & le Comte de Carlifle» Ambaffadeur d'^n-
p-letem à la Gourde Mofcovie, ^illifon, & plufieurs autres»
%n ayent donné des Relations affez.interrelTantes,»ils n ont
:pû cependant fadsfaire la curiofité des perfonnes éclairées
» ayant été privez de la libette-ôc de 1 avantage d y
faire la moindre ébaueheides Places » 8t des belles An ti-
quitez qui s’y trouvent. Jefuis le premier Etranger auquel
-Sa Majefté Czarierine ait permis de le fa ire , & je me flatte
q u ’on trouvera q ueje n ’ay épargné ny foins ny peine pour
faire un bon ufage de cette grâce. Cela paraîtra evidem-
.men t, par les Plans que j’ay faits des principales Villes de
¡cet Empire » de fes.Bâtimentsik des plus beaux Païfagesde
fe s Provinces ^ à quoy j ’ay ajoûté- les habillements » les
Xom. UJ, 1 ’ ^ moeurs