i tfp4. „ dres , & pafla comme un éclair par -deifus
i j.Man. Carav ane. Elle d-étruifit auffi quelques
„ ma r ch an d i fe s , 8c a t te igni t quatorze per-
„ Tonnes, dont il ne mourut cependant qu’un
, , feul homme , qui étoit PerTan. Mr. l’En-
v o y é s’é to i t cependant retiré fur une Mon-
„ ta gn e , où il n’y avoit point d’herbe, accom-
, , pagné de deux d aqua is ., qui le couvr irent
, , d’une couverture de feutre-
I , , De - là , les-flâmes s’étendirent en un mo-
, , m e n t , jufques à l ’endroit où s’étoit retiré
„ l ’Envo y é C h in o i s , à quelque d iftance, dans
„ les Montagne s ; mais comme elles n’avoient
y, plus de force , i l n ’en eut que la peur.
„ E n f in l ’embrafement é tant parvenu,en un
y, momen t , jufques à la R iv ie r e d e Kailan , à
¡y une lieuë de l a Ca rav ane , il s’y arrêta. Ce -
y , pen d an t , comme le feu avoit détrui t toute
y , l ’herbe des environs., M oniteur Isbrants, en-
, , v o y a Ton Guide pour chercher quelqu’en-
„ droit où il pût pafler lan u i t . Ç e lu i - c y ne re*
, , y in t que le len d ema in , & lui apprit qu’on
.,, ne trouvoit aucun fourage.à deux journées
,a delà, la fl âme ayant tout détruit, & que mê-
, , me , dans les lieux qu’elle a vo it épa rgn e z ,
yy il n’ y en avoit pas la moitié de ce qu’il en
a, falloir pour repaître un fi grand nombre de
y, chameaux 8t de chevaux ; chofe fort mor-
yy tifiante pour toute la Caravane.
« I I
d e C o r n e i l l e l e B r u y n . ' 4 0 r
y y i l propofa fur cela de repaifer la R iv ie r e 1 6 9 4 .
y, de Kejlan y on la flâme s’étoit ar rêtée, & au- 1 s-Mars.
„ d e l à de.laquelle on trouveroit de l ’herbe ; Embarras
yy mais.on n ’ofa le.fâire, de crainte des T a r -
, , tares qui croient de ce cô té - là, & on ai- vane.
, , ma mieux s’expofer à une marche de deux
„ j o u r s , dépourvù^de toute chofe , que de
, , courir rifque de tomber entre les mains de
y, ces barbares. -
, , La Caravane fe m it en ch em in , à la poin-
y, te du jour , 8t s’arrêta | à l’entrée de la n u i t ,
„ à côté d’un grand marécage , après avoir
, , fouffert beaucoup de mi fe re , ôc avoir per-
„ du dans les marais 1 8. chameaux 8c ü . c h e -
„ vaux. Ce qui.étoit d ’autant plus fâcheux ,
, , que ceux qui re f to ien t , étoieht accablez du
.„ fardeau des marchandifes 8c desharnoisde
y, ceux qui avoient fucombé,les Marchands 11e
, , pouvant fe réfoudre à les laiiTer en chemin.
1 , , Le lendemain ils traver férent encore plu-
y, fieurs Vallées maréçageufes, 8c des Monta- Mifere où
yy gnes élevées , 8c parvinrent enfin à la Ri- e11®,eft eï'
yy v iere de Mar^een, (a) où l ’herbe n ’avoir pas
j , été
I '.'{à) Cette Riviere , qui
eft dans la Tartarie Orientale
au païs à’ sirgumy Frontière
de la Môfcovie 8t de la
Chinè3prend fa Source dans
les Montagnes qui font à
rOüefl ; 8c après avoir paifé
près de la Ville de Ma îarbenj
ou Merghenn , elle va
tomber dans la Xingala,
qui fe jette elle-même dans
le Fleuve d'Xmur.