17037 v e r les vifites qu’il a vo i t encore à faire. Le
6.7anyicr. fixiéme du mo is , on célébra la Fête des Rois»
RdsteS^eS comme l ’année p ré c éden te , hors qu’ il ne s'y
trouva pas un fi grand nombre d’Ecclefiafti-
ques7 On n’y porta pas non plus un fi grand
nombre de b o n n e t s , comme la première foisv
De for te qu’il y a lieu de croire qu’on apportera
encore plus de changement à l ’égard de
ces folemni te z - là ave c le tems. Le vingtié-r
m e , leC z a r e n v o y a o rd r e a u x p r in c ip a u x S e i gneurs
Ruffiens , aux Dame s , 8c à plufieurs
autres , au nombre de 300. de fe rendre à If-
meelhof à n eu f heures du mat in. On a v o i t fait
fignifier la même chpfe aux Miniftres , aux
Marchands Etrangers; 8c à leurs femmes^ auiîi
s’y trouv a - t - i l près de 500. perfonnes ; 8c on
a vo it recommandé très - expreiTément à un
chacun , d’apporter un prefent à la Cz a r ien -
Prefents à ne, en la venant féliciter. Ces prefents confi-
la Czarien- Rent ordinairement en galanteries 8c en ou-
vrage s cu r ieu x , d’or ou d’argent -, en de jo lies
Méd a i l le s , 8c chofes p a re i l le s , félon l ’inc
l inat ion d’un chacun. A v a n t que de lespre-
fenter , on les fit enregxtrer, avec le nom du
donateur , 8c puis on les remit à une des jeunes
PrinceiTes, dont ch a cun b a i fa lama in . La
plufpart des Seigneurs 8c des Dames du pais fe
retirèrent d’abord, 8c on retint les autres à dîner.
Après le repa son d anfa, ôc on fe div e r t i t
ju fqu’à minuit. Il
DE CORNE I L L E LE BRUYN7 '17F
Il arriva cet te même nuit un accident fâ cheux
aux noces du Capitaine Srae'rr.Deux C h i rurgiens
y danfoient avec leurs femmes , lor s
que deux Officiers, qui venoient d’e n t r e r , les
leur voulurent ôter pour danfer avec elles. Il
y eut d’abord quelques paroles of fenfantes,
enfuitedefiquelles un de ces Officiers, qu ié to i t
au fervice du C z a r , 8c qui fenommo i t Bodont
donna uncoup d ’épéeau travers du corps d’un
de ces Chirurgiens , nommé Gurée, François
de n a t ion , q u in ’avoit rien pour fe défendre,
8c qui tomba roidemort , L ’autre,nommé Ho-
<vy, fut bleiïe en même-tems par le fécond O f ficier
, qui étoit un Capi taine nommé Sakj.
C e lu i - c y fe Tentant bleiïe , mit le doigt fur fa
pla ye 8c fe fauva -, mais le Capitaine l ’ayant
pour fuivy , i l fut obligé de rent re r , 8c tomba
é v an oui â côté de fon compagnon.Cependant
un de fes amis^y an t fuccé le fang d e fa b le f -
fure,il re v int à foy.Ces Officiers-là les avoient
déjà a ttaquez une fois ; mais un des Chirurgiens
s’étant faifi d’une épée , 8c l ’autre d’une
c h a i f e , le s avoient fait fortir de la chambre.
Ir r itez de c e la , ils re vinrent à la ch a rg e , 8c
ce fut alors que le Chirurgien François fut
tué. Il n’eit pas difficile de fe reprefenter le
defordre 8c la confternation que cela caufa
dans l ’AiTembléejôc ces deuxOfficiers en ayant
pro f i té , ils eurent le tems de fe fauver ; mais
Y ij ils
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1 1. "Janvier.
Fâcheux
accident.