l y o ï .
1.4 • He^temb.
Bureau
brulé.
Préparatifs
pòur l’Entrée
du
Czar>
I 5 8 V O Y A C E S
fleurs Hollandais 8c quelques Ruffiens là traï
v er férent fur des p a t in s , parce qu’ il n ’.y avoit
point de ne ig e. Comme j ’avois fait faire un
traîneau de main à la maniéré de nôtre pais,
je me fervis de cette occaf ion pour mener une
jeune Demoi fel le , ce que l’on n’avoit jamais
y u i c y . C ’étoit la deuxième fo is , depuis 32.
a n s , que j ’avois eu des patins aux pieds , 8c je
t rouv a y qu’on n ’oublie pas fac ilement ce
qu’on a une fois bien appris. Mais ce d iver t i f -
bernent ne dura pas long - tems , puis qu’il commenç
a à neiger le lendemain.
Le vingt -quatr ième de ce m o i s , le Bureau
de Polfoske fut réduit en cendres dans le Château
, ce qui caufaune grande confternation.
i On apprit au commen c ementd eDé c emb re ,
que le Cz a r étoit arrivé à la v i l le de PeJchÂ,
à 90. <vruerjles de Mofcow. De là il fe rendit à
Salnikof, Maifon de Campagne du Prince Lo-
freilis Ion oncle , à 30. maierjles de cette C api tale
, 8c puis à Nikoalskie, chez le Knees, Migbalo.
Sakoliets, SerKaskje, Gouverneur de S y b e r ie , qui
n ’en eft qu’à 7. rwerfles.
if On fit préparer alors toutes les chofes re-
quifes pour l ’Entrée de S aMa je f té . La plupart
des Marchands.Etrangers reçurent ordre
de fe pourvoir d’un plus grand nombre de
chevaux qu’à l’ordinaire , a v e c un va le t habillé
à l 'A l lem a n d e ,p o u r conduire! Artillé-î
d e C o r n e i l l e ’ l e B r u y n .’ 1 5 9
çie prife fur les'Suédois. Les Miniftres Etran- 1702!.
g e r s , nôtre Ré f id en t , le C on fu ld ’A n g le te r - 4- Decmb.:
re , 8c quelques Marchands., allèrent le lendemain
faluer le Cza r à Nikoolskie, 8c en rev
inrent le jour fuivant dès le matin. C ’étoit
le quatrième, 8c celui auquel ce Prince d e vo i t
faire fon Entrée. On avoit fait préparer pour;
cela des habits à l ’Allemande pour 800. homme
s , Sc des Arc s -de-Tr iomphe de bo is , dans Arcs-de-
la Rue des Meesniets : Le premier dans 1 en- tiomphe.
ceinte de la Muraille Rouge , v i s - à - v i s du
Monaftere Grçc , proche de l ’Imprimerie 8c
de l ’Hôtel du Welc-Maréchal C^eremetof : Le
fécond dans celle de la Muraille Blanche *
proche du Bureau de l’Amirauté:, environ a
■400. pas de l ’ autre. Les rues 8c la campagne
étoient remplies de peuple pour vo ir c e t te
folemni té . Je traver fay la V i l le , 8c en forcis
pour voir le commencement de la Marche.
Je trouvay à mon a r r i v é e , qu’on avoit fait
une halte , pour mettre tout en ordre, 8c que
le Cz a r y trav ai lloi t en perfonne. Il étoit à
pied , 8c je m’approchây d e lu i , pour le faluer czarfurfo«
8c le félici ter fur fon heureux retour. I lm ’em,- retour.
Erafla , après m’avoir remercié ; 8c parut fa-
.tisfait de me trouver encore dans fes EftatsJ
Il me prit en fui te par la ma in , 8c me d i t ,
qu'il njouloit me montrer quelques Papillons de l^dip
Jeauxy&c qu’ il me permet toit de dejjinertout ce
■ que