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1703,; Apraxim , Membre de l ’Amirauté , qui com-
6. Février, mandoit dans.la Place. Nous eûmes ordre de
l ’y fu iv r e , & fûmes bien r é g a le z , au bruit de
l ’Ar t i l le r ie , dont on tiroit de tems en tems
jo . pièces; & ainiî finit la journée. On a vo ir
cependant ordonné de préparer des chambres,
dans le Château pour les Et ran g e r s , & de les
bien r é g a le r , en leur donnant toutes les v ia n des
qu’ ils fouhaiteroient. O n n ’y épargnapas
non plus la boil fon, & M . l ’En v o y é Konig%eggy.
qui eut ladireôt ion de la t.able , s’en aquit ta
parfaitement bien. Meilleurs Steel, Kinjius &c
Hilly relièrent chez un amy , & M. le Fort Se
mo y chez le C o n t r e -Am i r a l , d’où nous allions
pourtant de tems en tems manger au Châ-
teau.Sa Majefté demeura dans unemaifon privé
e ,fur le Quay ,a v e e les Ruffiens.Le f ixiéme,
nous allâmes voir les VaiiTeaux , où l ’on but
gaillardement. Fewdor Mafhevoit^ nous régala à
midy & le lendemain. Ce fut la conclufion des
Eef t ins, le grand je û n e des Rufïiens commençant
le 8. Le neuvième je priay le Cz a r de me
permettre de deiïlner ce qu’ il y a vo it de plus
confidérablei ce qu’i l m’accorda fur le champ,
en d i fan t , Nous arvonsfait bonne cbere , & nous fom-
mes bien divertis : Nous nous Jàmmes un peu repoje^
enfuite. Il ejl prepntemeut tems de travailler.
C h a i
C h a p i t r e X III.
Defcription de Neronis. Le Don ou le T an aïs. Rer
tour à Mofeovv. Départ de Sa Aiajefié pour Ji
rendre d Sleutelenbourg.
I A v i l le de V eronis eil fituée au 5 z\ . de-
j dré de la t itude , fur le haut d’une monta
gn e , ceinte d’une muraille, de bois^ toute
pourrie ; elle eil divifée en trois parties.
Les principaux Marchands Ruifiens habitent
un de ces quar t ier s- là, qu’on nomme
Il y a une grande Corderie dans.la V i l le , Sc
les Ma g az ins à poudre y font hors des muraill
e s , dans des caves. On v o i t plufieurs mai-
fbns fur le penchant de la montagne , le long
d e la riviere , qui occupent une étendue de
400.-pas. Les princ ipales font habitées par
l ’ Amiral G olovv in, M. Apraxim, Membre de
l ’Am ir a u té , le Boyard Lojirielowit^ , le Princ
e Alexandre D a n i e l o v v i t& par d’autres Ruf-
iîens de qualité. La plûpart de ces maifons
font vis - à - vis de la Citadelle ; Si celles du
C o n t r e -Am i r a l , & des autresOfficiers de Mar
in e , à côté de c e l le s - c y , derrière lefquelles
il y a des ruës , où demeurent ceux qui travaillent
à la conilruélion des Vaifleaux. Cet-
B b ij te
17° 3 •
9. Février.
Situatioa
de Veroais.