1703. bleaux,comme lapré c éd ente .Tous les Grands
ic. Avnl. Ducs de Mo fco v ie y (ont in h um e z , dans un
même lieu , à la réferve des deux derniersÿ
,■ Frères du Cza r r é g n a n t , qui font enfemble
dans un autre endroit. On voit 'fur leurs Torn*
beaux, qui font é le v e z , des habits magnif iques
de velours rouge à bandes de velours
v e r t , fur lefquels on t ro u v e , en caraôlérqs
Ru i f iens , leur na i ifance , leur âge 6t le tems
de leur d é c è s , avec de grandes C r o ix d e p e r -
les : mais rien n ’ approche de celui du dernier
m o r t , Ivan zAlexe\>vits , qui eft tout g arny de
pierres précieufes. A u fortir de c e t te Eg li fe
Eglife de j ’ a l l a y à c e l l e de B ld iro 'v ru eJ in e } o u de l ’A n n o m
l’Anncmcia- * i . I n „ i - j t - l i
non. c ia t io n , qui eft petite & remplie de I abieaux
comme les autres. On m’y mo n t ra , dans une
chambre 36. Caifettes d’a r g e n t , 6t quelques-
unes d’ or , remplies de Reliques de Saints ,’
qu’on avoit pris foin d’étaler fur une longue
t a b le , avant mon arrivée. Il y a vo it dans la
p remiè r e , du Sang de Jefus - Chrift , 6c dans
les autres, une pet ite Cro ix faite d e la v r a y e
C ro ix ; une Main de l ’Evangelif te S. Ma r c ;
quelques Oifements du Prophète Danie l , 8s
d’autres Saints , reiTemblant à des Momies >
plufieurs T ê t e s , 6c d’autres Reliques fort brunes.
Après m’avoir montré tout cela , on vou-
lut me mener encore en d’autresEglifes ; mais
ma curiofité étant fat isfai te, j em ’en e x cufa y
d e C o r n e i l l e l e B r u y n . 131
î8c' remerciay mon Conduèteur de la peine
qu’il s’étoit donnée , 8c les autres de la g râce
qu’ils m’ avoient faite ; chofe t rè s -p a r t iculière
-x 8c peut - être fans exemple en ce
païs-là.
Le quinzième de ce m o is , j ’allay , avec Mr.
Poppe, rendre vifite au IÇnees, tories AlexexVitz^
Galietfen , à une jolie Maifon de Campagne ,
qui eft à j . rwerfies de Mo fcow. En y a l la n t ,
nous paifàmes par les belles Ter re s du K^nees
JvfigbaileSerkaskie, le plus riche de tous les Princes
de ce païs-lâ ; 8e fi puiffant , qu’outre un
grand nombre de V i l la g e s , dont i l eft Seig
n e u r , il y a plus de 2.0000. Païfans qui font
fes Vaifaux. Nous trouvâmes le Knees, que je
pxiay de m’ accorder un PaiTeport du Bureau
de Cafan , dont il étoit V i c e -R o y , auifi-bien
que d’Aftracan. Je fis cela , parce que Mo n -
iieur Poppe m’avoit a v e r t y , que le Gouverneur
de Cafan 8c celui d’A f t r a c an , n ’auroient aucun
égard pour un Paifeport du Bureau de Pof-
Jblchy&c pourroient m’empêcher depour fuivre
mon V o y a g e . Le Knees ‘Bories en convint , 8c
fit expédier , â la çonfidération de Mr . Poppe,
qui.étoit fon amy , le Paifeport que je fouhai-
t o i s , 6c é c r ivi t même fur ce fujet aux Gouv e r neurs
de Cafan ôt d’Aftracan , dont nous le
remerciâmes 6c prîmes cong é de lui. Il y avoit
quelques mois que. ce Seigneur a v o i t été â Car
1703;
1 5 . A v r il.