l ’A ig u i l lé . On y v o i t à droite 4. petites fenê -
très, deux à deux , les unes au-deffus des autres.
J !y t rouv a y des cierges cont re la mura
i l le , ôc des pierres éboulées à terre ,,fans y,
apperçevoir aucun Tombeau. Nous dînâmes*-
dans ce l ie u - là , ôc y rafraîchîmes nôtre vin,,
a ve c l ’eau d ’une-belle Eontaine , qu’on vo it ,
v i s -à -v i s , ôc à une pet ite d iftance de ce bâti*
ment. Elle eft fort, ancienne ; , l ’eau en eft admi
ra b le , ôc fa..fource fort des Montagnes. Ou.
trouve,.hors de l ’enceinte'de ces Monuments;
dont les An c iens ont tant parlé , un grand
nombre d’autres Tombeaux à la ronde ; les.
uns femblables àe ceuxrcy , ôc les autres de;
greffes pierres communes ;,ôc. tous, fans aucuns
caractères,, ayant iîmplement quelques p e t i t s .
ornements aufquels j e ne fçaurois, donner,
de nom, £ .c e n ’eft qu’i l.y en avoit quelques—
uns qui reffembloient à,des vafes.. Auffi fuis*
je perfuadé que ce. ne fontque des ornements,;»
chofe que j ’ay obfervée en pluiîeurs autres-
lieux , ôc même à l ’égard dés Sépulchres..
Pvoyaux qu’on trouve hors de l ’enceinte de Je-
rufalem..
Pour donner une idée plus parfaite de ces .
Tombeaux , j ’en ay deiïiné un en par t iculier ,,
a côté du b â t imen t dont je viens de par ler ,
auprès duquel on vo i t un grand arbre , ôc
d ’autres plus-petits qui fortent. de la T our ;
las
® î C o r n e i l l e l e B r u y n . ' 3 0 7
les pierres en font encore dures ôc e n t iè r e s , 1.703»
dans qu’on y remarque la moindre ouver ture. Août.
J f e n ay tracé la porte de devant , quelques
T om b e a u x , ôc le Jardin aux melons, au num.
18. & on trouvera le to u t , avec, la Monta gne ,
en perfpeôlive , au num. 19- Quoy qu’on appel
le ce lieu- là les fept T ou r s ,comme je viens
-de le d ire , je puis affûter qu’ il y en a n e u f ,
comme on les v o i t dans la taille-douce» Il y
a un grand nombre de jeunes figuiers cont re
le s murailles en dedans , dont les Tombeaux
font tellement couv e r ts ,qu’on ne les vo i t qu’à
peine. On les eftime t r è s -a n c ien s , ôc on dit
que Tainer lan les épargna àcaufe de leur ant
iqui té .
Je m’ en retournay fur les 4. heures apres-
mid y . , après a vo ir fatis-fait ma curioiîté , ôc
j e fus furpris de voir au No rd de ces T om b
e a u x , fur une Montagne très-fert ile , où le
ter ra in n’eft nullement pierreux , de grands
monceaux de pierres , d ’où je conclus qu’ il
fa l lo i t qu’i l y eût eu autrefois une V i l le ou
quelque Fortereffe en c e lieu-là , bien qu’ il
ï î ’en refte point d’ autres vef t iges. J ’appris mê-
me en fu ix e , de quelquesperfonnes aufqueiles
jepropofa y mes doutes, qu’il y en avoit effect
iv emen t eu une petite autems paffé, proche
de ces Tombeaux; ce qui me parut fort v ra y -
femblable , puifque fans c e la , on auroit de la
S f f i j peine