ïrj'ox.
i . {¡titvier,
TrOoyts.
Beau Mo-
naftere.
6 4 V O Y A G E S
Tieriekere'V'va fur les 6. heures du matin. De- la
jufques à Troayts, il faut monter Sc defcendre-
.continuellement de petites montagne s , pendant
l ’efpace de 30. a "x/erfies. Y étant ar rivez
à une heure après-midy , nous allâmes v o i t
le fameux Monaftere de ce nom , à-côté duquel
nous a v ion s paifé en approchant du V i l lage.
Il eft entouré d’une haute &: belle muraille
de pierre , dont tout l’édifice eft bâti,
Les coins de la muraille , qui eft qu a r r c e ,
font garnis de grandes tours rondes , entre
lefquelles il y en a d’autres quarrées. On en
v o i t deux , des.dernieres, fur l e devant , qui
font les plus belles , & à cô téde fque l le s eft
le grand chemin. Ce Mon a f te re , qui a trois
portes par-devant , ef tàunbon.quar t delieuë
du Vi l la g e . fu r la droite., en allant aMofcorvrv.
Ce l le du mi l ieu , par laquelle .je fouhaitay de
paifer., a .deux arcades,, fous lefquelles il y a
un pet it Corps-de-garde , où il y a vo i t des
fo ld a t s , aufli-bien qu’à celle de dehors. A y a n t
paffé cet te porte on vo i t au milieu .la principale
Egli fe , détachée du refte du bât iment;
L ’appartement de Sa Majeftë C za r ien n e , qui
paraît magnifique par -dehor s , eft à droite.,
■ôt on y monte par deux .efcaliers di f fé rents ,
le front en étant fort étendu. Il eft à plufieurs
étages; mais.le dedans ne répond pas.à la beauté
du dehors. Le Refeétoire des Mo in e s , autre
d e C o r n e i l l e l é B r u y n ?
tre grand b â t imen t , eft vis-à-vis de c e lu i - c y , 1 j a I 7
&c lui reffemble. Toutes les fenêtres en font 4-7envier.
ornées de petites colonnes, & les pierres peintes
de diverfes couleurs. L ’Egli fe , dont je
viens de p a r le r , eft entre ces deux bâtiments.
H s’y en trouve quatre autres confxdérables*
& cinq plus petites. Ce Monaftere reffemble
par-dehors à une Fortereffe , &c l ’Archimander
où l'Abbé y a la principale àuthorité: Il s’y
trouve ordinairement z. à 300. M o in e s , dont
qu e lque s -u n s m’accompagnèrent par tout
a v e c -beaucoup de c iv i l i té . Les revenus de ce
Monaf tere, qui font for tconfidérables, fe tirent
fur 6o. mille Païfans, qui en dépendent;
des Enterrements de plufieurs grands Seigneurs
qui y ont leurs fépulchres; des Mef-
fes qu’on y dit pour les mor ts, 5c de plufieurs
autres droits.
Le V i l la g e eft affez lo n g , 5c remp îy , à droit
e , de boutiques de maréchaux, avec des pil-
liers pour ferrer les chevaux. A 30. rvnjerftes
d e - là , nous trouvâmes le V i l la g e de Bratoffie-
nat ou il fallut nous arrêter jufques à minuit
pour faire vifiter nos marchandifes, & y m ettre
le fcellé , qu’on ne leve qu’à la Doüane i
Mojcorutv. Nous y arrivâmes le quatrième à A rr iv é e â
huit heures du mat in, & nous allâmes defcen- Mofc0flr!
dre a la S labode Allemande y c ’eft,-à-dire, au quar-j
t ie rp r iv i lé g ié des Al leman d s , oudesEtran-
Tww. I II• i gers *