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1701.' v o ir > celui de Pufchkarifch, où l ’on enregître îe
i. ~juin. Canon : Le Stburfch y ou celui des^affaires de
Syberie : Le Rosboina, ou celui OÙ l ’on juge les
homicides, & quelques autres crimes, Le C h e f
de ces Chambres eft ordinairement un des
principaux Favoris., & un des premiers Offi-,
ciers de l ’E f ta t , q u e l e C z a r é le v e à c e t r e digni
té par g r â c e , oupour rééompenfer fes fer-
vic e s .. G’ eft aufll un degré- pour p arv en ir aux
officiers P^us grandes C harg e s ,qui font celles de Boyard^
d’üftat. ou deConfe i ller d’Eftat, qu’on nefauroit mieux
comparer qu’aux Grands d’Efpagne , 8t aux
Pairs de F rance. Celles d'Okolmtfcbes, qui font
ceux qui accompagnent le Cz a r quand i l
fort : des Doemnie Dvkvreni, ou Confeillers N o bles
: des DoemnieDtackx ou Secretaires du C on -
feiï:i des Stolmkjt » ou Officiers de la T ab le de
Sa.MajeftétdesJRorf'»«’, ou Officiers de la Court
des Sebilfi, C h a r g e un p.eu moins confîdérable:
Les premiers de laN o b l e i f e , & ceux qui ont
l ’honneur d’être A l l ie z à:1a Czar ienne,, font
é le v e z aux-Charges de Spalnick.es ou de Gentilshommes
de la Chambre du Lit . Après ceux-
c y fuiv ent lès. Maî tre s -d’Hôteb, les Ecuyers
Tranchans , les Echanfons , &c ..Sa Majef té a
é ta b l i , depuis fon retour des' Païs-Bas, l ’Or--
©rdre de dre de Ch ev a le r ie de S. André A p ô t r e , dont
S. André, j j a ¿¿ja honoré quatre Seigneurs ; fç avoir-,
le ÇomtQ Fecv'vdor., ^kxenjruit^.Golorua,’in ,
DE C O R N E M U IE B r U Ï N ? 135
Boyard , Premier Miniftre d’Eftat , & Grand 1701,
Amiral -, Hetman Grand Général des Cofaquesi 7""**
M t. Print% , Ambaffadeur Extraordinaire du
R o y de Pruffe , & le Général W el t -Maré chal
Ports y Petrorvu it^ C^eremetof 3 aufquels il a fa i t
prefent de la Croix de S. A n d r é , ave c l ’Image
de ce Saint , enrichie de diamants. On peut
ajouter à la grandeur de cet te Cour , que le
Prince qui la eouverne eft Monarque abfolu Le Czar‘
r ^ r ° , ,-i r • r i r Monarque^ fur tous fes Peuples j .qu il rait tout lelon Ion abfolu.
bon p laiiîr ; qu’il peut difpofer de là vie & des
biens de tous fes fujets , du plus pet it jufques
au plus grand ; enfin , que fa puiffance s’étend
jufques fur les^chofes facrées ;•& il peut'
régler à fa fantaifie le Service D iv in , chofq
dont, les autres Tête s Couronnées .s’abftien-
n e n t , pour ne pas>renverfer la Hiérarchie. •
. Après avoir parlé des récompenfes qu’on Pünîtioa
1 * \ a des crknes. donne au men te a ceux qui s aquitentde
leur d e v o i r , en paix;& en guerre , ôc au maniement
des affaires , je paffe à la punition des
crimes; L a peine des plus énormes eft le feus
O n fait ér iger pour cela , une petite loge de
bois quarrée , que l ’on entoure de paille en*
dedans & en dehors , & dans laquelle on en ferme
le c r iminel après qu’on a-prononcé fà
ientence : enfuite on y m e t le feu , d o n t i l eft Brûler,
d ’abord fuffoqué & rédui tenc endre s .I ls trait-- Décapiter,
çhent la-tête ave c une hache fur un b i l lo t , & & Pendre*
pendent -