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io . May-
L ’E'glife
-d’lfdwieim-
4 e-
Marché des
Tartaxes.;
Rues.
%t)0 V O Y À G E S*.
loof. Ce Palais contrent un grandnombre d’appartements
, bien éclairez 8c fort agréables/
Sc fur-tout un grand Salon fort élevé , dont
la vûë eft charmante de tous cotez. Il y a
toùjours une Garde à la Porte de la Citadelle,.,
qui eft bien garnie d’Artillerie.. En y entrant,,
on voit adroite la Chancelerie , qui eft un
Bâtiment de pierre, compofé deplufleursap-
partemerus ; 8c il y a dans la Chambre du
Gouverneur une table couverte, d’un tapis»
rouge.»
La principale Eglife ,»après celle de Saboor3,
•eft celle d Ifdvviefinje , qui eft de brique plâtrée.
Le Dôme, en eft doré, aufli-bien que la
croix , qui a trois braifes de-long ; celui de:
deffous eft verd , de même que ceux du Clocher.
Toutes les autres Eglifes font de bois „
auffi-bien que les Monaftéxes de Troyts 8c de.
Pettenske, dont le dernier eft pour des Billes.
Tout fe vend le matin au Ba^ar ou Marçhe.
des Tartares , où les Ruiliens 8c les Arméniens
peuvent aufti débiter leurs marchandi-
fes : mais cela n’eft pas- permis après-midy ,
tems auquel fe tient celui des Ruiliens, ou
les Arméniens font aufti admis. Les,Indiens
font leur négoce dans leur Caravanferai.»
La plùpart des ruës d’Aftraean fontétroi-
tes 8c aiTez paffables, quand il fait fec /mais
impraticables, lors qu’il tombe delà pluye,
parce;
d e C o r n e i l l e r r B r u t n I % ü
parce que le terrain y eft fort gras.Cette Ville
,a un Gouverneur, qui, pour la Police, eft aide
par trois Magiftrats, dont le premier préiîde
à. la Maifon-de-Ville ; le z. prend foin des
Cabbacks, où fe vendent les vins, la biere 8c
l ’hydromel; 8c le 3. alaDireélion de la Pêche 4 e Sa Majefté.
On voit , au-delà de la Riviere , hors des
enceintes de la Vi l le , le Monaftére d’/vv^»,
beau bâtiment de pierre : deux autres Mona-
ftéres, 8c plufieurs Fauxbourgs, dont le principal
eft celui des Soldats, qui eft à l’Eft de la
V i l le , le long de la Riviere de Koetoeme, qui
tombe dans le Wolga.. Les Vaifleaux de Sa Majefté
font à côté de celui de Balda, vis-à-vis de
la Ville. Ceux de Cafaufe , 8c de Siefielenjaje ,
fervent de demeure à toutes fortes de gens,
La demeure des Tartares , eft féparée de toutes
les autres , 8c prefque toute bâtie de terre
8c d’argile, qu’on feche au Soleil pour en faire
des pierres. Ils y demeurent pendant l’hy-
v e r , 8c en pleine campagne en été. L’année
paifée, la moitié de cette V ille fut réduite en
cendres. On en voit encore beaucoup de ruï-»
nés; mais on travaille à force à la rebâtir.
Après avoir, en partie, fatisfait ma curiosité
, je priay le Gouverneur de me permettre
de deifiner ce que je jugerois à propos, ce
qu’i l m’accorda fur le champ. Te me rendis
O o ij pour
17037
10. May.
Gouvernement,