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„m e n t e en Perfe d’un deg ré en 7.. ou 8. ans;
„ Enfin , pendant que la déclinaifon Nord-
„O ü e f t a augmenté en France d’un degré en
„ 4 . ans , elle n’ a diminué en Perfe d’un de-
gré qu’en 8. ans.
, , Je dois ajouter , à ce Mémoire , les Réflex
i o n s du Pere A v r i l Jefuite , fur la commt»-
„ n i c a t io n que doit avoir cet te Mér avec les
„ autres, pour y décharger la grande quantité
„ d’eau qu’elle reçoit . V o i c y comme il en paro
l e dans fon V o y a g e de Tar tar ie , Pag. 88.'
Ce qu ily d, d i t - i l , déplus admirable, ejl de rvoir cette
Mer toujours également rejfierrée dans les bornes que la
Providence lui a marquées , fans que la multitude des
Rivières quelle reçoit, @r qui devraient naturellement
la grojjir, d'une maniéré bien fenfible , les lui faffe jamais
pajjer. C'efi cette obéïjfiance refipeilueufie qui a mis
en peine nos Géographes, touchant la communication que
¿oit avoir necejfiairement cette Mer , avec les autres,
qu elle enrichit de ce quelle a de trop. Quelques-uns ont
cru, que la Mer Noire, étant plus prés d'elle qu’aucune
autre , pourroit bien profiter de jonruoifinage > mais, outre
que ce fentiment n ejl appuyé fur aucune raifon filidei
H femble que la fagejfe de Dieu naitmis, entre ces deux
Mers, une longue. Chaîne de hautes Montagnes, combine
elle a fiait, que pour les fieparer entièrement l'une de
l’autre. „ L ’Auteur ajoute enfuite qu’ il a deux
„ fo r t e s conjeôcures , qui lui font croire qu’el
„ l e fe décharge plutôt dans le fein PeriL-
, ,q u e ,
d e C o r n e i e e e l e B r u y n ? 4 7 Ï
» q u e , quelque éloigné qu’il en parôifte. La
»première eft , que dans le Golphe que for-
» me cette M e r , du côté du Midy , vis-à-vis
» la Provinc e du Xilan , il y a deux Gouffres
» dangereux , où l’eau fe je t te , avec une rapi-
» dité incroyable 8c ave c un bruit épouven-
» table. La fécondé eft fondée fur une expé-
» rience de tous, les an s ,. qui fait remarquer,.
» à ceux- qui habitent le long du Golphe Per-
.3» fique , une grande quantité de feüilles de
» Saule à la fin de chaque Automne. O r , corn-
« me cette efpeçe d’arbre eft entièrement in-
ssconnuë dans cette partie de la Perfe ; 8c
» qu’au contraire les bords de la Mer Cafpien-
» n e , du côté du X i l a n ,, en fqnt tous bordez;
« o n peut .croire, avec aifez de probabilité
»» que ces feüilles n’ont été por tées, d’une ex-
33 trêmité de la Perfe à l’autre ,. que par les.
» e au x , qui les ont entraînées par des Canaux:
3, foûterrains. Malgré ces ra i ion s ,, il y a des-
»Phificiens qui fout iennent que cet te Mer
3> n ’ a aucune commu n ica t ion ,; 8c que la feule:
»év aporat ion lui fait perdre autant d’eau:
3.; qu'elle en reçoit des Rivieres qui s’y jettent.
33 C ’eft ainfi , fans doute, que l ’Oc e an , dont
» les bornes font auffi ré g lé e s , que celles de:
» la Mer Cafpienne , fe décharge des eaux
» q u e tous les Fleuves y portent. Ceux qui;
33-voudront vo l t là--deflus un détail curieux,,