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19. Ottobre.
Chantier
du Cza r.
A rchan ge l.
L e Palais.
C h a p i t r e I I L
Dejcription £ Archangel. abondance de <vi\>reïi
Production des Douanes , (gfrc.
T E Cz a r à un beau C h an t ie r pour la con -
e ftrudtion.des v a i i fe aux ,aun e demi-lieuë
«FArchangel à l’Oüeftjil eft très-agréablement
iîtué & hors du grand chemin. Tous les vaif-
feaux , qui von t 5c v ien n en t de la v i l l e , paf-
fent par -devant . Il y en avoit pluileurs a 1 an--
c r e , qui attendoient les autres, pour s'en retourner
de compagnie, lors que je fus m y promener
pour le vif iter . Il eft près d un V i l la g e
apellé Straribot.
La v i l le d’Areh an g e l eft fituéë au Nord-
Oüeft de la Mo fco v ie , & au Nord-Eft de la
D w in a , qui y a fe décharger dans la Mer Blanc
h e , à iîx lieuës de-là. Elle s’étend le long de
la r iv ie r e , Sc a environ trois quarts de lieuë
de lo n g , 8c un quart de larg e . Son principal
bât iment eft le Palais , qui eft de pierre-de-
t a i l ie , div i fé en trois parties. Les Marchands
Etrangers ont leurs marchandi fe s , ôc meme
quelques appartements dans la première , qui
eft à gauche en venant de la riviere. Il y loge
auifi des Marchands qui s’y rendent tous
d e C o r n e i l l e l e B r u y j î .1 4 5
les ans de Mo fcow , en attendant le départ 17017
des derniers vaiifeaux , qui retournent dans 1 ^-Ottobre.
leur pais. Les Etrangers , qui s’y rendent tous
les ans, y demeurent de même; mais peu après
le départ de ces v a i i fe aux , qui fe fait ordinairement
au mois d’O è to b re , ils vont lo g er ailleurs,
jufques au tems de leur retour à Mofcow,
qui arrive aux mois de Nov embre 8c de D é cembre
, lorfque les chemins font propres à
aller en traîneau fus la n e i g e , 5c que la glace
eft aiTez forte pour paifer les r ivières.
En entrant dans ce Pa la is , on paife par une
grande porte, d’où l ’on v a dans une cour quar-
r é e , où font les Maga l in s , à droite ôc à gau-,
che. Il y a une longue gallerie. au-deiTus , à
laquelle on fe rendpar deux.eicaliers, 8c d’où
l ’on entre dans les appartements , où lo g ent
les Marchands , dont on v ien t de parler. La
feconde partie de ce Palais a une porte fem-
blable a celle de la premiere , 5c on y t rouve
un autre bâtiment ,, au bout duquel eft l’Hô-
tel -de -Vil le , qui aplufieurs appartements. En
montant quelques degrez , on paife dans une
longue g a l le r ie , d’où l ’on entre â gauche dans
le lieu où fe t ient le Tr ibunal dej.uftice., au- Tribunald&
deifus duquel il y a une p or te , qui donne dans Juitice.
la ruë. Les Sentences de la Juftice s'exécutent
dans, ce Palais, â la r é fe r v e de celles desper -
fonnes qui font condamnées â la .mor t , qu’on
exécute