18<T: . V .Oc Y; A G ES :
170y. Wolga , ( 4$ qwi va fe jetter à quelques lieuëà
20. Ma]. , , dS'lâ
{a) M .le Baron d’Heribe-
ftein s’eft trompé, quand il a
d i t , dans fa Relation de là
Mo fco vié ,'quë la V ille d’A-
ftracan eft éloign ée du Wol-
ga de quelques journées ,
puis qu’elle éft lituée fur le
b ordde ceFfouve,dansflfle
de que fes deux branches
y forment; On tient
qu’un R o y Ta rta re , nommé
y'Jira-Kan, bâtit cette
V ille , & qu’il lui donna
io n nom. On fait qu’il y a
plufieurs fortes de T a r ta r e s :
que les Anciens ont compris
fous le nom Général
de Scytes ou de Sarmates j
8c fans entrer icÿ dans un
détail qui m’éloigneroit de
mon fu je t , il fuffit de dire
que ceux qui habitent le
païs d’Aftracan, 8c fes environ
s , fon t les Tartares
¿ e Na.ga.ya. Cette V ille eft
Capitale du Royaume de
même nom , qui s’étend au
M id ÿ , jufqu’à la Mer Caf-
pieiine ^ a u Sep ten trion ,
jufqu’au Royaume de Bul-
gar ; au L e v an t, juiques aux
Tartares de Kalmoüc ; 8c
- a u C o u ch a n t , jufqu’au T a-
Jiaïs. Ce païs a vo it autrefois
fes Rois particuliers. mais
Jean Bafile , Grand Duc de
Molcovie , s’en rendit l f
maître en 15 5 4 .8c les Czars»
fes Succeffeurs, l ’ont con-
fervé jufqu’à prefent. Ils
ont fait fortifier la V ille Capitale
, 8c y tiennent une
bonne G a rn ifon , ayant af-
figné aux Tartares un quartier
féparé hors de- la Ville»
où il ne leur eft pas permis
de coucher. Oes Tartares
v o n t , pendant l’ é t é , chercher
despâturages ; 8c l ’hy-
v e r , ils lé raprochent d’A -
ftracan , à caufe du commerce
,-qui eft fo r t grand
dans cette V i lle , où les Indiens
, les Perfans, les A r méniens
, les Mofcovites t,
8c plufieurs fortes de Tar-
tares,y abordent continuellement.
L e Czar tient un
Gouverneur à A ftra can ,
avec une bonne Garnifony
8c on croit qu’il y a dans
c e tte V ille plus de cinq
-cents pièces de canon. T o ü t
cela eft neceflaire pour réprimer
les-courfes des T a r tares
8c des Cofaques, qui
ne cherchent que l ’occa-
i fion de faire quelque butin.
d e C o r n e i l l e l e B r u y n ; x87
éîe-Ia dans la Mer Cafpienne -, c’étoit autre- 1703.
fois l'Ancien ne Scythie* mais tout ce p aïs , 10- May.
qui eft entre lë ]A\?oiga, le JaiKa , 6c la IVIer que
.je viens de nommer, eft connu aujourd’huy
fous le nom de Ndgaya, ou fous celui du Royaume
d’Aftracan. Elle eft iïtuée dans une Iile
nommée Dolgoi, que forme une Riviere qui fe
Jette près de-là dans le Fleuve. Le meilleur
.terrain en eft à l’Eft , jufqu’à la Riviere de
Jaikar A l’Oüeft, il y a une grande bruïere,.
•qu'on dit qui a bien 70.; lieues de lo n g , qui
s’étend vers la Mer Noire , & quelques lieuës
au S u d , jufqu’à la Mer Cafpienne. On y trouv
e de très-bon jfel, qu’on traniporte par toute
la Ruilîe. A : :
Cette Ville eft ceinte d’une bonne muraille
de pierre , qui a une lieuë de tour , '& dix
.Portes. Je fortis par celle de S. Nicolas* , & Portes.de;
fuivis le cours de la Riyieire en montant ,
pour en faire le tour. Jepaflay de-IààiaPor-
• te Rouge , a 1 endroit le* plus élevé & le plus
avance de la Ville. De-là, avançant dans le
-païs , je me rendis à la Porte du Magazin à
Bled, qui eft fermee ; mais il y en a une autre
, qui donne dans la Citadelle,par laquelle
on y. entre & on en fort. Ce Magazin , qui
eft hors de l’encein te des murailles de: là Ville
, eft auffi ceint d’une muraille de pierre.
On va delà a 1 a Motjkgojlkk Vkaraté, proche de
laquelle