da & de ,
Schilka fort
balles.
Courfes des
Mon gales.
Des Cola-
ques Ruf-
fïens.
388 V o y a g e s :
„quelques jours à Plobitjcba, fur la Zitta,pour
„ f e repofer 8c faire proviiion de Radeaux ,
„pour defcendre les Rivières d’ Indoga 8c de
»Schdkdyjufques à. Ner^inskoi,. les eaux en étant
„ fi baifes, qu’on ne pouvoits’ y fervir de Bar-
„ q u c s , ni y paifer fans danger, même fur des
„R ad e au x , aux endroits pierreux, où il s'en
„ brifa deux, fur lefquels on avoit chargé une
„par t ie des. équipages de ce Min iû r e , qu’on,
„ e u t de la peine à fauver.
„ Lorfque tout fut p r ê t , il fit prendre les de-
„ vants aux chameaux 8c aux autres bêtes de-
„ cha rg e , par les Montagnes , vers Ner^ins-
„ koi, 8c les fui vit le dix-hüitiéme. Ledix-neu-
„ v iém e il parvint à la Rivie re d‘Orwnx qui a
„ fa fource dans les Marai-s duMmgal v a
„ fe jetter auNord-Eft dansYingoday ou ayant
„ uny leurs eaux, elles prennent enfemble le.
„n om de Schilka- Elles-iont fort blanches y 8c.
„ les, bords en font habitez par plufieurs Hor-
» des de Mongoles y qui font fouvent des cour-
„ fes de l’autre côté de la Schilk* > jufques a.
„ Ner^inskoi- Mais cela ne leur rciillit pas touj
o u r s ; on les repouffe^ouvent, 8c lors qu on
„ en prend , on les fait exécuter comme des
„ voleurs^ Les Cofaques Ruiïiens courentaufll
„ le long de l’Owo» pour s’en v ang e r , n epar—
„ gnant perfonne, 8c détruifant tous les lieux:
„p a r où. ils paflent..
3jJ
d e C o r n e i l l e l e B r u y n .'
Le vingtièm e , il arriva heureufement à 1 ¿>3 .
ï,. fderzinskoiyVille fituée fur 1 a Ner^a, qui vient i0- Mah
„.du Nord-Nord-Eft , & fe décharge dans la t(^ erzlüS-
„ Schilka, à un quart de lieuë de cette Eorte-
„ refle , dont les ouvrages ne font pas mau-
„ vais, 8c fe trouvent pourvus d’une nombreus
e artillerie de fonte , 8c d’une bonne Caria
nifon de Cofaques de Daurie., qui fervent a
„ p ied 8c ach evai. C ette P lace, qui eft envi-
„ron née de hautes Montagnes , ne laiflej?as plâce>
„ d’avoir a fiez de Prairies pour faire paitro
„ fes chameaux,,fes chevaux 8cfon hétail. O a
« v o i t même , par-cy par-la,dan s les Monta-
« g n e s , a deux lieucs de diftance , des terres,
», propres à. cultiver , 8c a femer les choies;
„ dont les habitants ont befoin.
, On trouve auffi, en remontant la Schilka,
^ quatre à cinq lieuës au-dediis de cette V ille,,
ï" 8c dix lieuës au-de flous, en la defeendant, Habitants.
„ plufiexirs Gentils-hommes Ruiïiens , 8c des P
„ Cofaques , qui fubfiftënt de 1 agriculture ,
„ d u bétail 8c de la pêche. Lesenvirons de cet-
„ te V ille , 8c les M ontagnes,, produifent tou-
„ tes fortes de fleurs 8c de plantes ; de la. chu-
„ barbe bâtarde,ou d u d ’ u n e grofleur Produc* ■
extraordinaire ; de beauxlis blancs , 8c oram- de lai
„ g e z ; des pivoines rouges 8c blanches d une
„odeur charmante , 8c de plufieurs fortes, du
„ romar in;, du thin; de la marjolaine, & de „ l a