Kfpj . „ environné & fortifié les Côtes de la Sybé-
». Janvier. „ rie de g la c e , qu’i l n'y a point de vaiileau*
„ qui puiife parvenir jnfqu’à la Riv ie r e de fe-r
„ mfia, bien loin d’ aller jufqu’au Cap Glacé ,„
„ pour fe rendre par-là à fedfe ou au Japon.,
„ Monfieur Isbrants apprit de quelques Ruf-
„ f i ens , qui a voient fouvent paffé le Dé t ro i t
^ ¿eVv ejgats, jufques à l ’emb ouehûrede l’Oéy,,
„ dans de certaines Barques , pour prendre,
„ des chiens marins ôc du ’Narrvnjaly que lorfi-
„ que le v en t v ien t de la M e r , toute cette C ô -
„ te eft tellement remplie de g la c e , que ceux,
„ qui s’y trouvent font ob lig ez de fe retirer,
j, dans de petits G olphes, ou de petites R iv ie -
„ r e s f a n s s’y engage r trop a v a n t , ôc d ’y re-
„ fter jufques à ce qu’un V en t d eTe r re repouf-
„ fe cet te glace en M e r , ce qu’ il fait de ma-
„ .n ie r e , qu’il n ’en paroît pas les moindres tra-
y, ces dans ce Dé t ro i t ,à la diftance de plufieurs.
i, lieuës; qu’alors ils fe remettent en Mer,avec?
, , toute
faudroit prendre au ju fïe le
tems où les glaces font fondues
, & il y auroit même
toujours beaucoup de danger
-, 8c je' ne crois pas q u e
ce PalTage falTejamaisaban-
donner la route ordinaire-
dés Indes, quoy qu’elle foit
beaucoup plus longue-
(a) On a dit plufieurs lois
que les Hollândois avoient
découvert ce PalTage ; mais
qu’ils, le tenoiènt caché
pour des. raifons de politique.
Pour moy je crois que
quand même on le connoî-
t r o it , il feroit très-difficile
d ’en faire,ufage, puis qu’il
■ d e . C o r n e i l l e l e B r u y n. ' 4 1 1
„ to u t e la di ligence poffible , fans s’é lo igne r 169 j .
„ d e s Cô t e s , juiqu’à ce qu’un autre V en t de *• l**vnr.
y, Mer les réduife à la néceifité de relâcher
„ dans quelqu’autre.Golphe,pour dérober leur
„ Barque à la v io lenc e des glaces.
„ I l dit aulïi , qu’il y a environ cinquante
„ a n s , que les Ruifiens, qui habitent en Sybé-
„ r i e , obtinrent la permiifion de fe pourvoir ,,
„d a n s les Places firuées fur la Côte , despro-
vifions dont ils avoient befoin -r fa v o i r , de
bled , de fa r in e , ôcc. ôc de tranfporter en
„ é c h a n g e , les produétions de laSybér ie , par
„ le Détroi t de i^vejygats, en touce liberté, dans»
„ les mêmes l i e u x ,e n payant les droits impo-
„ fez par SaMajefté Czar ienne.Mais que ceux-
„ cy ayant abufé de ce pr ivi lèg e , en tranfpor-
„ tant plufieurs marchandifes , par d’autres.
„ Riviè re s en Ruftie, au grand préjudice des»
„ droits de Sadite Ma je f té , elle défendit d’en
,, laiifer paifer à l ’avenir par ce D é t r o i t ,, & or -
„ donna de les faire v enir par BereJo<-Lia} l e K<t-
yy mensÇfii, où les Rochers dePojas C ’eft cepen-
„ d a n t une chofe fort pénible ôc très-inco.m-
„ mo d e , parce qu’on eft o b l ig é , en partant d e
,, Berefirva, de couper en deux les petites Bar-
„ ques , faites d’un tronc d ’arbre c reufé ,:8t d e
„ l e s traîner ainfi par-deifus les Montagnes
„p e n d a n t quelques jo u r s , ôc lorfque les Marc
h a n d s font parvenus,, à la partie la plusSep-
„ t en trio*-