.1703. une ouverture au front ifpice. .Nous defcendî-
iÿ. Août. mes enfuite la M o n ta g n e , par.un fentierplus
..commode, que celui par où nous étions mont
e z ; & nous allâmes iur une autre émin en c e ,
v i s -à -v is de là p remiè re , pour y voir un autre
T ombeau : mais nous n ’y trouvâmes qu’ une
âiniple mura i lle, fans.les.moindres y ei t ig e sdu
M o n um en t , dont cet endroit porte le nom.. Il
©Il ceint d une méchante muraille quarrée ,
xl ou 1 on v o i t le beau Tombeau, dont on v ient
-de faire la defcript ion , & que je reprefente
t c y . j ’o b f e r v a y , du côté par où j e defcendis,
jdufieurs Grottes taillées dans le Rocher.
Je partis de Pjirmara.es fur les quatre heures
aprè s -midy , & il en étoit huit lorfque j ’ar-
r iv a y a Samachi. Les Arméniens me régalèrent
le len d em a in , dans un de leurs Jardins
hors de la V i l l e , ou*ils firent la cuifine entre
les arbres. Il s’y en trouvé deplufieurs fortes,
&c entr autres des faules d’une grofleur e x traordinaire
, des coignajfiers , des m eur ier s,
&c d autresarbres inconnus parmy nous , dont
on parlera dans la fuite.
En nous en retournant , les Arméniens fe
tnireat a chanter & joüer en ch emin , à la.ma-
niere de leur païs , buvant même au fon du
tambour ; enfuite dequoy ils allèrent yif iter
quelques-uns de leurs amis dans le Caravan-
ferais deforte qu’il étoit fort tard lors qu’on fe
( etira, Quatre A rmén ien s , àufqûel s on avoit
commis
B‘E C o R N Ë I t l E 1 E B rU ŸN ." - ' f i ÿ
commis la garde des maifons en ce tems-là,fu-
rent maflacrez par des Perfes pendant qu’ ils-
dormoient. On en fit des plaintes à un Seigneur
Perfan , qui promit de faire punir les
coupables , i io n pouvoit les découvrir.-
Le v in g t - f ix iém e , on fit la revue dequel -
que Cavaler ie Perfane dans la-grande Cour
du Palais du Chan. On en avoit d é ja fa i tu n e
autre la ve i lle , & le relie devoit fe faire le
lendemain.. On ne fàifoit paifer à chaque fois*
en revûë que trois cents Maîtres ,, 6t ils de-'
vo ien t être armez comme ils l e font .quand*
Ms vont à la gue r re ; ainfi il y e n avoit quipor - '
toient des lances , des arcs & des flèches
les autres, des armes à feu avec des cannes-
qui ont un bouton par le bout , dont ils fe ferv
en t fort adroitement. Ils a v o ien t , fous leurs-’
v e l le s , des cottes de ma i l le , & des b raffards,,
&c de petits M o t io n s , en forme de b o n n e t s ,
iür là tête ,-avec des vi f ieres, & étoieirt três--
bien vêtus à la Pe r fan e ;& furtout les Officiers,,
qui avoient des veftes de brocard d’or ou d’argent.
Il y en avoir parmy ceux- cy qui avoient •
iîx à fept chevaux de m a in , & des Cavaliers
qui en avoient u n , outre celui du valet qui le
m en a i t ,& un autre valet à pied. Le Chan étoit
affirs au bout de la cour fur un fiége élevé , &
cette C avalerie fe tenoit à l’autre bout par pelotons
,. en attendant qu’on appellât chaque
Cavalier jgar fbn noimEnfuite ils s’ avançoient
au-:
1703;;-
2 6 . Août.
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