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zS. ju i l le t •
Âvantu re
d’un ours.
Habitants
du rivage
dS Vlrtis.
3 4 O V O Y A G E S-
„ C è d r e s ; Sc le te r ra in, de l ’autre c ô t é , eft
„ b a s Sc rempli de pâturages.au Nord-Oiieil ,.
„ où l ’on trouve de-gros ours n o i r s , des loups*
, , des renards rouges , Sc des gris ; & fur le ri-
„ v a g e de la R iv ie r e de KaJimkA> qui fe déchar-
„ ge dans l'Oby, allez proche de Kamaroskoi-jam^
„ les plus belles fourûres grifies de toute la S y -
„ bérie , à l'except ion de celles qu’on trou-
, ve dans le bois de Heetkpi Vvolloj_, dont on
„ a parlé. Les habitants du lieu lui dirent *
„ qu’un grand ours é to k entré , l ’Automne
„ p ré c éd en te , dans une é ta b le , qui donnoi t
„ lut une P ra ir ie , d’où,cet animal avoir enle-
„ vé une v a c h e , qu’il tenoit embraifée entre:
„ fes pattes de d e v a n t , Sc marchoit iur celles-
„ de derrière : que les gens du lo g i s , Sc leurs
„ vo i f in s , ayant entendu mugir cet te vache.
„ y étoient accourus,& avoient chargé l’ours,,
„ fans, lui pouvoir faire lâcher p r i fe , jufques
, , à ce qu’ils euifent tiré fur lui , S c tu é la v a^
, , che.
, , La plupart des habitante de ce quartier-'
„ la , font Ruifiens , la folde de Sa Majefté
„ Cza r ienne , &c ils font ob lig ez de fournir
, , aux Wa iw o d e s , qu’on y en vo y é , . Sc à tous;
„ ceux qui v o y a g e n t en S y b é r ie , pour les af~
„ faires de ce P r in c e , des voitures Sc des con-
„ duéteurs , tant pour aller par eau en été „
„ que fur les glaces en h y v e r , jufques a la.
d e C o r n e i l l e l e B r ü y n ." 3 4 1
n V i l le de Surgut fur VOby , Sc cela â un prix
,, raifonnable. Ils entret iennent un grand
„ nombre de chiens , dont ils fe. fervent en
„ h y v e r devant les t raîneaux, parce qu’on ne
„ fauroit y employer des chevaux â caufe de
•„ laprofondeur des ne ig e s , qu’on trouve fou-
„ v ent d’une braiTe de hauteut fur l 'Oby.
| „ On met deux de ces chiens devant un traî-
„.neau fort le g e r , fur.lequel on peut charger
„ deux à; trois cents livres pefaxrt , fans que
„ les chiens Sc les, traîneaux faifent prefque
„ a u cu n e imprellion fur la neige. Les liabi-
,3 tants prétendent qu’i l . fe trouve de ces
„ ch ien s - là . , qui pré voy ent quand on les doit
,, employer ; qu’ils s ’aifemblent alors pendant
„ la n u i t S c font des hurlements horribles :T
„ d’où leurs maîtres concluënt -qu’il doit arr
i v e r des Etrangers : mais cela n ’a aucune
„ v ray- femblance. Lorfque ces chiens font
„ a in f i employez à t ir e r les traîneaux , leurs
„ conducteurs ont le, fuiil fur l ’épaule, Sc de;
„ c e r ta in s fouliers lo n g s , qui font propres â.
,, courir fur la neige. Ils s’avancent quelque-
„ fois dans les bois avec leurs chiens pour
•„ehaiTer, Sc y trouvent , de temsen tems , de
„ beaux Renards noirs , dont ils confervent
„ la peau , Sc donnent la chair à leurs ch ien s ,
„ de forte qu’ils en tirent , en même - tems ,
,9 du ferv ic e Sc du.profit. Ces Chiens font de
,;,moyenj
C 9 7 . I
ju ille t .
Traîneaux
tirez par
_d.es Chiens.
Défcrrp-
tion de ces
Chiens..