
une pareille h eu re , n ’était levé pour nous recevoir. L’ombrage
touffu du jardin suffisait du reste à des voyageurs trop fatigués
pour désirer autre chose que du repos. Nous nous étendîmes
au pied des arbres et nous fûmes bientôt plongés dans un sommeil
que ne parvinrent pas à tro u b le r les aboiements des chiens
et des chacals, fort nombreux dans le Nedjed.
Nous n’avions plus que quatre milles à franchir pour atteindre
la capitale. Notre petite caravane se divisa le lendemain en
deux camps. Le Naïb et ses serviteurs restèrent dans la villa,
tandis que Barakat et moi, nous partions avec Abou-Eysa pour
Riad, où notre guide devait avertir Eeysul de l’arrivée du dignitaire
p ersan; sur notre req u ê te , les Mecquains demeurèrent
aussi avec Mohammed-Ali, car nous étions bien aises, en entrant
dans la capitale wahabite, de ne pas être accompagnés par des
gens à mine aussi suspecte.
Nous prîmes la direction du sud, et nous marchâmes pendant
une heure au milieu d’une plaine aride couverte de monticules
qui bornaient l’horizon. Arrivés enfin su r le sommet d’une colline,
nous aperçûmes Riad, b u t principal de notre long voyage,
le coeur même de l’Arabie centrale.
FIN DU TOME PREMIER.
TABLE DES MATIERES
CONTENUES DANS LE TOME PREMIER.
I n t r o d u c t i o n , par M. Vivien de Saint-Martin. .............................................. ni
P r é f a c e d e l ’ a u t e u r . ..........................................................................................................••.................................. . . . 1
CHAPITRE p
LE DÉSERT.
Départ de Maan. — Nos compagnons bédouins. — Notre déguisement. — Motifs
qui nous avaient engagés à le prendre. — Culte des Bédouins pour le soleil. —
Religion et moralité des Bédouins. — Puits de Wokba. — Cinq jours dans le
désert. — Manière de voyager. — Renommée de Telal-ebn-Raschid. —La Wadi-
Sberan. — Collines. — Simoun. — Vue du d é s e rt.||t Campement Sherarat. —
Hospitalité des Bédouins. — Leur condition sociale. — Influence du gouvernement
de Telal sur les Bédouins. — Comment s’est formée la nationalité arabe.
— Les nomades et la population sédentaire. — Leur valeur respective. — Route
de la Wadi-Serhan : collines de sable et Ghada. — Caractère du chameau. —
Nous changeons de guide. — Route de Djowf. — Autruches, scorpions.K- Dje-
bel-el-Djowf. — Village de Djoun. — Première rencontre avec les habitants de
— Djowf. Gorges de la vallée............................. 7
CHAPITRE II.
LE DJOWF.
Vue du Djowf. — Rencontre de Ghafil et de Dafi. — Maison de Ghafil — Lè
Khawah. — Étiquette arabe. — Manière de faire le café. — Les dattes. — Description
générale de Djowf. —Maisons, châteaux-forts, bosquets de palmiers. —
Climat. —Population. — Histoire du pays; conquête wahabite.— Intervention
d’Abd-Allah-ebn-Raschid dans les affaires du Djowf. — Telal s’empare de cette
• province. — Caractères des habitants. — Indifférence religieuse des Arabes. —
. Sous plus d’un rapport, ils ressemblent aux Anglais. — Commerce et civilisation.
— Notre demeure. — Emploi de notre temps. ■— Un souper dans le Djowf.
— Accusation portée contre nous. — Visite au château. — Hamoud. — Admi