
CHAPITRE Vili.
ROUTE DE BEREYDAH A RIAD.
The portion of this wordl wich I a t present
Have taken up to fill th e present sermon,
Is one of which there’s no description recent ;
The reason why is easy to determine.
(BYRON.)
Les deux routes qui conduisent de Bereydah à Riad. — Nous prenons la
plus longue. — Chameaux et dromadaires. — Le Nefoud. — Wasit.
— Vallée de Zulphah. — Nuit passée à Zulphah. — Gazelles. — Le
naïb s’éprend d’une jeune fille Solibah. — Le Djebel-Toweyk. — Son .
étendue, son caractère, son climat. S Village de Ghât. — Étymologie
arabe. — Hospitalité dans le Sedeyr. — Conversation, société. — Les
Akabah. — Plateau de Toweyk. —■ Un orage. — Medjmaa. — Histoire
de lafamille Sedeyri. — Abdel-Mahsin. — Le tabac. — Route sur le plateau.
— Djelalil et Rowdah. -—Bédouins Meteyr etKabtan. — Toweim.
— Insectes et reptiles de l ’Arabie centrale. — Hafr, — Thomeyr.
Une aventure dans le village. — Un jeune garçon Solibab. — Un jardin.
— Route par Theneyat-Atalah. — Sadik. — Pays boisé, — Hares.
— Houlah. — Avantages locaux du gouvernement wahabite. — Ho-
reymelah. — Ibrahim-Pacha. — Histoire de Mohammed-Ebn-Abdel
Wahab. — Son système. — En quoi il est d’accord avec Mahomet. —
Séjour de ce chef de secte à Damas et à Eyanah. — Sa première prédication.
— Intervention d’Ebn-Mouflik. —Ebn-Saoud et les Wahabites.
Premières guerres. -S Chute d’Eyanah. — Conquête de l’Yémamah.
— Défaite d’Arar. — D’Horeymelah à Sedous. — Frontières de l’Ared.
— Hautes terres. — La Wadi-Hanifah. — Bataille de Rowdah. ^
Mort de Moseylemab. — Capitulation de Riad. — Conduite de Shedja.
— Malka.'-— Ruines de Dereyah. — Jardin d’Abd-er-Rahman. Dernière
portion de la route de Riad.
Notre petite caravane se réu n it près de la porte orientale, un
peu au nord de la to u r de garde e t à une faible distance des
tentes de Mohammed, fils de Feysul. Le naïb s’y rendit le p re mier
avec ses trois compagnons. Bara'kat, Abou-Eysa et moi,
nous arrivâmes ensuite; puis vinrent Hoseyn-el-Basri, joyeux
marchand de la ville dont il portait le nom et les deux soi-disant
Mecquains, ce qui portait à dix le nombre total des voyageurs.
Comme nous étions exposés, dans les premières étapes, à
rencontrer des bandes de pillards, le gouverneur avait fourni au
naïb, non sans beaucoup de répugnance, une garde de trois ou
quatre hommes armés de mousquets, qui devaient nous accompagner
jusqu’aux frontières du Kasim.
Deux routes s’offraient à nous. La plus courte et la plus fré quentée
des deux passe par Shakra, capitale du Woshem, e t ensuite
traverse la Wadi Hanifah pour arriver à Riad. Mais ce
chemin nous au ra it m enés dans un district souvent saccagé p a r
les troupes d’Oneyzah; et nos compagnons, qui ne brillaient pas
par le courage, ne se montrèrent nullement disposés à le suivre.
Une autre voie, beaucoup plus longue, mais éloignée du
théâtre des opérations, conduisait p a r le nord-est à Zulphah,
puis pénétrait dans le Sedeyr, qu’elle traversait pour atteindre
l’Ared. Notre conseil choisit cette dernière voie, e t nous n ’eûmes
pas à reg re tte r un détour qui nous fournit l’occasion de visiter
des provinces qu’autrement nous n’aurions probablement jamais
explorées. Barakat et moi, nous étions montés sur d’excellents
dromadaires, élevés dans l’écurie de notre guide; le naïb, sur
sa belle chamelle grise, dont la selle pourpre et or resplendissait
de broderies ; les deux habitants de la Mecque n’avaient à
eux deux qu’une béte noire et efflanquée, à la longue et disgracieuse
encolure ; les autres membres de la caravane étaient
pourvus de vigoureux chameaux, la route que nous allions p a rcourir
ne permettant pas, surtout dans cette saison, de se servir
de cheval.
I ln ’estpeut-être pas inutilede rectifier ici une e rreu r assez commune.
On croit généralement que le dromadaire se distingue du
chameau par le nombre de ses bosses; les livres de gravures
représentent l’un de ces animaux, — je ne sais plus lequel, —
orné d’une seule de ces gracieuses gibbosités, tandis que le
second en a deux. En réalité, le chameau et le dromadaire appartiennent
à la même espèce: il n’y a entre eux d’autre différence
que celle qui sépare le cheval pur sang du lourd cheval de