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et facultés fondamentales que j’ai établies, et bientôt l’on sera convaincu que les
instincts ont des marques visibles.
En second lieu les naturalistes sont à peu près familiarisés avec une de mes plus
anciennes idées ■ savoir, que la classification des animaux devroit plutôt être fondée
sur le système nerveux, sur leur cerveau, sur la forme de leur tête, que sur tout
autre signe extérieur. En effet, tous les animaux qui, pour leurs instincts, doivent
être rangés dans la même classe, ont aussi la même structure du cerveau, la même
conformation du crâne, quelque différente que soit la conformation du reste de leur
corps. La famille des guenons, des orangs, des mogols, la famille des chiens, des
chats, des chauve-souris, des rats, des musaraignes, des ours, des phoques, des
éléphans , des chevaux, des cerfs, et la famille des vautours, des hibous, des pies-
grièches , des merles, des mésanges, des corbeaux, desgallinacées,des perroquets,
des cigognes , des mouettes, etc., ont essentiellement la même forme de tête et la
même conformation du cerveau. Au contraire, toutes les fois que les instincts
sont essentiellement différens, le cerveau ej la tête le sont aussi. Comparez les singes
avec les chiens, les chats avec les moutons, les faucons avec les poules, etc., et l’on
veut que cette coïncidence de forme de cerveau et de tête avec des instincts semblables,
et cette constante différence des instincts,des penchans et des facultés quand
la forme du cerveau et de la tête -est essentiellement différente , n’aient point de
signification différente ? C’est autant que soutenir qu’en général il n’existe aucun rapport
entre l’organisation et les instincts.
Unautrefaitégalement convaincant est celui-ci: toutes les fois que dans les espèces
d’un genre il existe des modifications d’instincts, il existe aussi des modifications de
forme de cerveau et de tête. Comparez le chien avec le chacal, le loup, le renard;
le lion, le tigre, le lynx, le merle, la drenne , la licorne, la grive, le mauvis, etc. ;
continuez ces mêmes observations dans tout le règne animal, et vous avouerez bientôt
que les adversaires de la physiologie du cerveau ont le sort de tout fe monde ; personne
n’a ni le temps ni le talent de tout savoir ; mais jamais je ne dédaignerai d’apprendre
ce qu’un autre auroit mieux approfondi que moi.
TABLE
DE S MA T IE R E S
C O N T E N U E S DANS CE V O L U M E .
399
................................................................................. .. ,
CTION I". Détermination des forces fondamentales, des qualités et
facultés primitives, et du siège de leurs organes............................. ..
XI. Mémoire des choses, mémoire des faits, sens des choses, édueabilité,
perfectibilité.............................................................................
Historique dé la découverte. ................................................................. ibid.
Histoire naturelle du sens des choses, de l’éducabilité, de la perfectibilité
des animaux. .............................................. ........................ -J j _
Examen de 1 organisation cerebrale des animaux} comparée au degré
de leur perfectibilité. Siège et apparence extérieure de l’organe
de la mémoire des choses, ou organe de l’éducabilité, de la perfectibilité
.......................................................... ........................ ... t . 24
Sur la domesticité des animaux et sur leur disposition à être plus ou
moins facilement apprivoisés. . . . . . . . . . . . . . . . . 28
Mémoire des choses, éducabjlité, perfectibilité de l’espèce humaine. 33
Siège et apparence extérieure de l’organe de l’éducabilité, de la
perfectibilité, du sens des choses chez l’homme............................ 5q
XII. Sens des localités, sens des.rapports dans l’espace. . . . . . . 42
Historique de la découverte...................................................... .... .ibid.
Histoire naturelle du sens des localités chez les animaux . . . . . 44
Sur les voyages des animaux 48
Apparence extérieure de l’organe des localités chez les animaux . . . 53
Exposition ultérieure de l’organe du sens de localité et de sa sphère
d’activité chez l’homme............................................................ .... 55