
P H Y S I O LO G I E
moineau, lorsqu’on lui jette à manger, suppose qu il ne soit point
encore privé, ne s’en approche qu’en donnant à son corps une direction
plus ou moins oblique.
Pantomime de l ’instinct de la propriété ou de l ’avarice.
Comme l’organe de l ’instinct de la propriété est placé aussi latéralement
dans les tempes, mais plus en avant qu’en arrière; lors de son
action énergique, la tête sera portée en avant et un peu de côté, et les
bras tendus en avant, les mains tantôt ouvertes à plat pour recevoir,
tantôt les doigts courbés comme pour attraper une mouche qui vole.
Jamais un mendiant qui vous demande l’aumône ne marchera droit à
vous, il avance toujours obliquement la tête en avant etlamain à moitié
ouverte.
Mimique de la circonspection.
L ’organe de la circonspection est placé dans la partie supérieure-
externe-latérale des pariétaux, un peu en arrière de la perpendiculaire
qui passe parle centre du trou occipital. Il doit par conséquent,
lors de son action énergique, relever la tête et le corps et imprimer à la
tête un mouvement de rotation en même temps qu’il la porte en arrière.
Observez un homme qui, après avoir long-temps réfléchi, s’arrête à un
parti, et songe aux moyens de le mettre à exécution.Tandis qu’il réfléchit
à la marche qu’il convient de suivre, son corps est penché en avant; une
fois décidé il se relève assez brusquement, toürne la tête tantôt à droite
tantôt à gauche en la tenant légèrement dirigée en arrière, tandis que
les yeux très-ouverts suivent les mouvemens de la tête , et que leur direction
est correspondante à la place de l’organe. Pl.XCVII, fig. 6.
Le chevreuil est trop circonspect pour prendre sur-le-champ la fuite
lorsqu’on le chasse, comme le sanglier, ou comme le renard, qui se sauve
à pas de loup au premier bruit. Le chevreuil tarde à se décider, et il
balance et erre par-ci par-là jusqu’au moment où il est cerné presque
de tous côtes. Alors la tete elevée, il porte ses regards de tous
côtes, cherchant a découvrir des collines et des buissons; enfin,
obéissant à la seule angoisse, il tente de se faire jour à travers les chasseurs
et les traqueurs. J’ai vu une martre qui poursuivie dans un grenier
à foin, suivoit la même méthode; elle ne m’avoit pas aperçu; tantôt
elle levoit la tête et portoit les yeux de côté et d’autre avec sollicitude;
tantôt, lorsqu’elle s’apercevoit qu’on l’approchoit de plus près
elle s’éloignoiten se traînant à plat-ventre. L’on peut observer la même
pantomime chez le lièvre, chez 1 écureuil et même chez les oiseaux circonspects,
par exemple, chez le pivert.
Mimique du sens des hauteurs et de la fierté.
L ’organe de la hauteur a son siège dans la ligne médiane à la
partie supérieure-postérieure de la tête. Par conséquent, lors de,son
action énergique, il doit faire redresser la tête et la porter un peu en
arrière.
Voyez l’homme fier se rengorger, se redresser, porter la tête haute.
Voyez comme tantôt il porte les bras en avant, dans l’attitude du commandement,
comme tantôt s’admirant lui-même il les élève, puis jet-
tant, du haut de sa grandeur, un regard de mépris surtout ce qui l’environne
, il les croise sur sa poitrine ou bien gesticulant en l’air de la
droite, il appuie le plat de la gauche sur le flanc, le coude avancé.
PI. XCVII, fig. 7. Demandez à cet homme de s’intéresser pour vous auprès
du souverain : il vous protégera d’un regard, il portera sur sa poitrine
l’une de ses mains, témoin de sa puissante influence, il se dressera sur la
pointe des pieds et un gracieux mouvement de sa tête, dirigée en haut et
en arrière, vous dira : Laissez-moifaire. Plus le sentiment de l’orgueil est
profond , plus l’homme se gonfle et se dresse avec audace, plus le regard
qu’il promène autour de lui exprime la suffisance et le mépris, plus il
parcourt d’espace dans sa solennelle démarche. L ’homme qui a la con