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coup, cependant toujours les mouvemens,tant delatete que de la main,
indiquent que la contention a lieu dans la région frontale anterieure-
supérieure. Quelquefois les bras sont croisés et fortement serrés contre
la poitrine, les yeux sont immobiles, la tête tantôt relevée, tantôt
baissée en avant. PI. X C Y I I , fig. i 4- L’on Soutient toute la partie supérieure
du front dans le plat de la main, les yeux fermés l’on place
le doigt indicateur sur la région moyenne-supérieure du front, tantôt
on laisse pencher la tête , tantôt on lève les yeux comme si l’on cher-
choit quelque chose, et lorsque l’on tient l’idée, l’on se dresse brusquement
et l’on porte la main, en étendant le doigt indicateur comme
si l’on montroit ce que l’on vient de découvrir, en se disant à soi-
même: c’est cela. PI. XCVII, fig. n . Lorsque Ion veut engager
quelqu’un à réfléchir, on lui porte le doigt sur le haut du front, en lui
disant : Allons, rassemblez vos idées. Lorsque l’on a fait quelque
sottise par précipitation, dans la colère où l’on est contre soi-même, on
se frappe le front, en s’écriant : Bête que je suis !
Mimique de la bienveillance.
L’organe, dont l’activité très-énergique détermine la bienveillance,
a son siège dans la ligne médiane de la partie supérieure-antérieure de
l’os frontal. Il doit nécessairement se porter vers l ’objet de son action.
De même que les organes de l ’amitié de deux individus tendent à se
toucher ; de même les organes de la bienveillance cherçhentàse mettre
en contact réciproque. Dans ungroupe de petits enfans,on en voit quelquefois
deux qui, pénétrés d’amitié et de bienveillance rapprochent
leurs têtes précisément à l’endroit de l ’organe de ce sentiment. Cette
pantomime a fait dire en allemand, Die Kinder bockeln : les enfans
se heurtent les fronts comme les boucs. Voyez encore la belle mimique
mélangée de surprise et de bienveillance. PI. XCVII, fig. 16. Les bras
étendus vers le bienvenu et la direction de la tête ; comment pourroit-
on mieux exprimer la bienveillance.
Mimique de la dévotion.
L ’organe de la dévotion est placé dans la ligne médiane dans la
partie supérieure de la moitié supérieure du frontal, près du sommet
de la tête. Par conséquent,lors de son action énergique,le corps et la tête
doivent être portés en avant et vers le haut. Les bras et les yeux sont
dirigés vers le ciel. PI. XCVII, fig. 16. Tantôt les mains sont jointes,
tantôt chacune de son côté, est doucement élevée ou doucement inclinée,
selon que c’est la joie, l’espérance ou la résignation qui dominent.
Lorsqu’enfin c’est l’idée de la grandeur et de la toute-puissance
de l'Etre suprême qui prennent exclusivement le dessus, l ’homme
s’humilie, et pénétré d’une profonde vénération, il adore dans la poussière;
pantomime dont j ’ai déjà dit un mot en parlant de celle de la
hauteur. J’ai vu un homme faisant une fervente prière, qui avoit incliné
absolument la tête contre terre, et qui faisoit tous ses efforts
pour toucher le carreau, non pas avec le front, mais précisément avec
l’organe de la croyance en Dieu et de la religion.
L ’acte de s’élever vers le ciel, dit-on, se fonde sur la croyance que
Dieu habite là-haut et n’a rien de commun avec le siège d’un organe.
Mais qui est-ce donc qui nous dit que Dieu est là-haut? Depuis notre
enfance on nous enseigne qu’il est présent par-tout. Si donc notre pantomime
provenoit de notre croyance, lorsque nous sommes pénétrés dé
sentimens religieux, nous nous tournerions dans toutes les directions.
Mais toutes les fois que nous sommes dominés par un sentiment, qu’un
organe agit en nous avec énergie, nous ne pensons pas à ce que l ’on nous
a enseigné, c’est une force intérieure qui dirige nos mouvemens. Il n’y
a personne qui, dans la surprise, dans un mouvement de joie , ou
de terreur subite, ne porte la tête et les yeux vers le ciel, en s’écriant :
Mon Dieu! mon Dieu!
Enfin, pourquoi en dépit de l’instruction, qui nous dit le contraire
ne pouvons nous pas nous défendre de l ’idée ou plutôt du sentiment, que
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