
mique de cet organe : j’ai l’habitude de leur donner à deviner la
pantomime de l’organe dont je les entretiens. Lorsqu.on est en colere
contre quelqu’un, au point de s ecrier : Si j e le tenois , je le mettrois
en pièces! si j e le joins...........On élève les deux poings et on leur fait
faire conjointement par secousses un mouvement de l’un des côtés
de la tête, l’on serre les dents, et l’on fait avec violence un mouvement
de droite à gauche et de gauche à droite, avec la tête retirée
entre les épaules. Que l’on voie, PI. LXIX, fig. i , la pose de la nommée
Albert au moment où elle médite l’assassinat de toute sa famille. La tête
est fortement retirée dans la nuque, elle pèse dans sa main la hache,
instrument de son crime; et encore ce n’est là que la pose comme elle
l ’a répétée de mémoire, lorsque l’artiste lui demanda dans quelle
attitude elle étoit au moment de commettre son crime.
Lorsqu’à la chasse l ’on retient par force les chiens, au moment où
altérés de sang ils vont se jeter sur la bête, ils serrent les dents avec
violence, jettent de l ’écume, poussent des aboiemens prolongés et
secouent la tête avec violence. Souvent, dans le combat des animaux
de Vienne, j’ai vu des boeufs et des taureaux en furie pousser devant
leur ennemi qu’ils menaçoient d’anéantir, des gémissemens étouffés,
de longs beuglemens, faire jaillir en l’air, avec leurs pieds de devant
et de derrière, le sable et les pierres, secouer avec fureur leur tête
qu’ils tenoient retirée dans la nuque. Ainsi le lion, ne respirant que
le carnage et la mort, secoue sa crinière avec furie. Si les animaux
secouent avec violence leur proie qu’ils étranglent, ce mouvement tient
à la même cause.
Mimique de la ruse.
L’organe de la ruse est placé dans la partie inférieure du front en
avant, mais pas tout à fait dans la partie antérieure. Il suit de là que
lors d’une action énergique de cet organe la tête et le corps doivent être
portés en avant et de haut en bas. Lorsque les deux organes congénères
agissent alternativement, la tête et le corps se balancent doucernent
de droite à gauche et de gauche à droite. Tout en se balançant
ainsi, l’homme rusé regarde de côté et accompagne le mouvement de
la tête et du corps par un mouvement analogue de son doigt index
quil tient étendu. De là les expressions: un bas, un vil flatteur, un
homme rampant.
Lorsqu’un Italien veut vous insinuer de vous tenir en garde contre
un homme faux et perfide, il regarde cet homme de côté avec l’expression
de la méfiance; il le montre à la dérobée et en dessous avec le
doigt indicateur de l’une des mains, et avec le doigt indicateur de
l ’autre main il abaisse l’une de ses propres joues. PI. XCVII, fig. 4.
La pantomime auroit une expression bien plus juste encore, s’il portoit
le doigt indicateur sur la tempe, ce qui probablement aussi est le
geste originaire. Lorsque par la ruse on est parvenu à son but , l’un
des yeux se ferme en partie, ou jette de côté un regard expressif- on
marche à pas de loup ; le doigt indicateur montre la dupe, et l’on
pousse doucement son interlocuteur avec le coude, pour lui annoncer
la victoire avec autant de mystère qu’on en a mis à conduire l’intrigue-
ou bien l’on désigne la dupe en faisant de son côté un léger mouvement
de la tête. PL X G V I I, fig. 5. Tout autant de mouvemens qui
peignent chacun la manière d’agir de l’homme rusé, et qui sont toujours
en rapport avec le siège de l’organe.
Le tigre et le chat, lorsqu’ils guettent leur proie ou l’approchent à
pas de loup, placent la tête à plat sur leurs pattes de devant, ou bien
ils couchent tout leur corps à plat les pieds étendus en avant et en
arrière, en faisant mouvoir doucement, tantôt d’un côté, tantôt de
l ’autre, la tête, les yeux et la queue. Le renard a la même allure lorsqu’il
se coule hors du bois.
Même les chiens, lorsqu’en jouant entre eux ils veulent surprendre
leur camarade, ou bien se placent droit sur leurs pieds qui ont une
direction oblique en avant comme en arrière, la tête horizontalement
étendue en avant, ou ils se couchent par terre à plat-ventre également
la tête étendue en avant, en se traînant doucement en avant en zigzag"
jusqu’à ce qu’enfin ils sautent avec pétulance sur leur adversaire. Le