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 mais encore que  le terrein delà Sibérie,  du-moins jufqu a Tobolsk,  
 eft très bas. Je  réferye  à l’Article du Nivellement la  preuve de  tous  
 ces faits. Il me fuffitd’obferver ici que la hauteur du milieu  de cette  
 chaîne proche du Hameau RofteiT,  qui  eft l’endroit le plus élevé ,  
 eft de quatre  cents foixante-onze  toifes  au  deifus  du  niveau  de  la  
 Mer à Breft, au-lieu de cinq mille toifes que Laurent Lange lui attribue,& 
  l’Irtysz à Tobolsk n’eft que de foixante-neuf toifes au deifus du  
 niveau de la Mer, vingt-quatre toifes au deifus du niveau de la grande  
 Salle de l’Obfervatoire, & quarante-huit toifes au deifus du niveau  
 de la Seine au Pont Royal. 
 Quant  aux  autres  endroits  de  la  Sibérie où  l’on  a obfervé des  
 froids il rigoureux, il ne m’eft pas poffible de donner avec exactitude  
 la hauteur de ces terreins, n’ayant pas été fur les lieux. M, Gmelin y a  
 fait  cependant  des obfervations  du  baromètre  ,  &  M.  Braun  en  
 ,a  fait  un  Extrait  dans  les  Mémoires  de  l’Académie  de  Saint-  
 Pétersbourg  (i)  : mais  cet Extrait,  ni  de Amples  obfervations  du  
 baromètre, ne  font  pas  toujours  fuffifants  pour  déterminer  avec  
 quelque préciiîon la hauteur des endroits où elles ont été faites, Les  
 pbfervations  de M. Gmelin  font  dans  ce  cas ;  &  l’on  peut  s’en  
 convaincre dans l’Article d u Nivellement, en examinant les moyens  
 .dont je me fuis fervi pour m’aiTurer de j’exaétitude de mes opérations.  
 O n  peut cependant, par la pente des rivières qui  traverfenî  la Sibérie  
 du  Sud  au Nord,  obtenir des réfultats,  qui,  fans  être précis,  
 feront néanmoins fuffifants pour faire connoître fi ces endroits font  
 affez  élevés pour être la caufe principale des froids de Sibérie. 
 La Riviere de la Loire a une pente des  plus  confidérables  :  ainfi  
 en fuppofant aux fleuves de Sibérie  qui ont leur  cours  à travers des  
 plaines de cinq à fix cents lieues,  une pente femblable,  les hauteurs 
 (i)  Tome VI j pagp 415, 
 e n   S i b é r i e .  
 que j’en déduirai ne  peuvent  être  que  trop  grandes a or en fuppo-  
 faïit la pente moyenne de la Loire  de quatre  pieds fept pouces huit  
 lignes par  lieue de deux mille toifes (1) , on trouve les hauteurs rapportées  
 dans  la Table fui vante. 
 Si l’on fuppofoit à toutes les  rivieres dont j’ai fait ufage, la pente  
 de la riviere Irtysz, la hauteur de tous ces endroits feroit plus petite  
 d’un quart environ. 
 (1) La pence de la Loire à Rouanne eft par  lieue de deux mille  
 toiles y de  •  .  . 
 A  Orléans > de    ..................... 
 A Angers, de    ............................... 
 j j  pouces  . Hgnefr 
 7  10 f   n 
 Pente moyenne