kamskaia (i) : il en avertit fon Maître. Cette nouvelle Manofac-
cure appartenoit auffi à M. Dimidof, qui avoit donné des ordres
peur que je fuffe parfaitement reçu à Solikamskaia. Le Dirééteur
de'Souxon informé de ce détail, vint me joindre , lôrfque j’étois
occupé à examiner les mines qu’on avoit difpofées par tas dans une
cour. Il me fit beaucoup d’excufes des difficultés qu’il m’avoit faitesi
Je parcourus- de nouveau avec lui tous-les lieux qui pouvoient m’in-
téreffer : je croyois m’en retourner, quand je me trouvai chez lu i,
où il avoit fait conduire mes voitures, & préparer un grand dîner.
C e Direéteur étant fort inftruit dans là partie & iùr le Pays, me
procura beaucoup dfe lumières fur la géographie, fur les mines,
& me conduifit après le dîner dans une chambre où il avoit enfermé
les morceaux de mine les plus intéreffants. C ’était un tas de bois mé -
tallifépar une diffolution de cuivre. Il offroitle coup d’oeuil le plus
agréable par les différentes couleurs que ces bois préfentoient : ils
étoient encore plus curieux en les examinant, de près, à eaufe des
différentes criftallifations qui s’y étoient formées. Je ne pus modérer
l’excès du plaifii que me procura ce fpectacle : le Ruffe s’en apper-
çut, & crut avoir un tréfor dans cet appartement. Je choifisplu-
fieurs morceaux de ces bois, & je ne prenois pas les moins beaux.
Mais ce Ruffe, qui d’abord s’étoit fait un plaifir de m’en procurer ,
me parut fort mécontent de mes arrangements : je m’en apperçus;,
& je me bornai à quelques petits morceaux. Je l’avertis cependant
de ne pas fonder fa fortune ni celle de fon Maître, fui
cette collection très eurieufe pour un Naturalifte, mais d’un médiocre
produit fi l’on ne eonfideroit que fa valeur intrinfeque.
Je partis très fatisfait de toutes les honnêtetés- du Direéteur de
cette Fonderie , & j’arrivai à Tikonoska le 14 à quatre heures du
matin. J’éprouvai de fi grandes difficultés dans cet endroit pour
(i) Vcyez page 4&