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poffibilité par le fait ; ce qui forme la quatrième partie
de mon Ouvrage.
A van t la détermination de la figure de la te r re , une
courbe dont tous les points étoient placés à égale dif-
tance du centre de la te r r e , déterminoit le niveau auquel
on rapportoit toutes les opérations du nivellement.
L ’applatiffement de la terre vers fes pôles a fait con-
rioître que le niveau de la mer d é c r it» dans la d ireâ ion
des méridiens, une courbetelle que les lignes droites , tirées
de fa furface dans la dire&ion de la pefanteur, forment
par leur interfe&ion une autre courbe que M. Bou-
guer appelle gravicentrique. Toutes ces lignes déterminent
dans cette courbe le lieu géométrique des centres des
différentes courbures du méridien : elles font les tangentes
de la courbe gravicentrique; & par conféquent
toutes ces hauteurs déterminées par rapport au niveau
de la m e r , font partie de cette tangente.
Il fuit de cette th éo r ie , que les matières de niveau ne
feront plus à égale diftance du centre de la terre : des
couches de même pefanteur fpécifique , dépofées en
même temps vers l ’équateur & versles p ô le s , feront plus
éloignées du centre du globe fous l’équateur que fous le
pô le ; elles ne feront de niveau qu’en fuivant la courbure
des méridiens, que je fu p p o fe uniforme.
L a théorie du baromètre étant fondée fur la pefan*
teur , les hauteurs qu’on en déduit font partie de la
tangente de la courbe gravicentrique ; & par conféquent
elles
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elles font immédiates, & n’ont befoin d’aucune correction.
C e t inftrument & fa théorie o ffrent, fous ce point
de v u e , les moyens les plus commodes, & les feuls
praticables pour le genre d’obfervations néceffaires au
nivellement du globe ; mais il faut convenir que dans la
pratique, les caufes phyfiques oppofent les plus grands
obftacles à ce qu’on obtienne des réfultats exaûs.
Dans l’ufage qu’on a fait jufqu’ici du baromètre pour
n iv e le r , on s’eft prefque borné à déterminer les différentes
hauteurs des montagnes, fans doute par les difficultés
qu’oppofent les variations de l’atmofphere : & en
effet quelques heures fuffifent pour obferver la hauteur
d’une montagne ; & il eft auffi facile de s’affurer fi l ’atmofphere
a eu des variations dans cet intervalle, que d’y
avoir égard. Mais dans l’application de cet inftrument
pour niveler le terrein, tous les inconvénients femblent fe
réunir pour s’oppofer à fon ufage. Les moyens dont je
me fuis fervi pour m’affurer de l ’exaclitude de mes ob-
fervations , feroient ici trop longs à détailler. J’en fis
l ’application pour la première fois dans les V b g e s en
1 7 5 4 , & ce fut avec le plus grand fuccès. Je me trou-
vois dans les circonftances les plus favorables : l’étendue
du pays que j ’obfervo is, n’occupoit qu’une vingtaine
de lieues ; j ’avois des Cartes très exaftes , & un baromètre
de comparaifon au centre de mes opérations.
Dans mon vo y a g e de S ib é r ie , j’étois dépourvu de toutes
ces reffources : je n ’ai pu que très rarement faire ufage
avçc exaâitude d ’obfervations correfpondantes : j ’ai été
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