ïcwi .I. X‘'JT.„ la force de boire dans un verre percé, âu milieu de l’Affemblée
USAGE MRS RUSSES A PR E S I J i MARIAGE. E T AMYA’T RAAIOCK.
lorfqu’elle n’eft point vierge’; ce qui eft un arrêt d’infamie.
/. Après la confommation du mariage, on fait rentrer les femmes t
qui déshabillent la jeune mariée toute nue, pour juger de fa virginité.
( n”. V I). Parmi les différentes preuves, ils regardent comme la plus
certaine, celle où le linge a été enfanglanté, & dans ce cas on place
fa chemifedans une caffette ; on en remet une autre à la mariée j
qu’ori habille, & l’on fait rentrer le Sorcier, le parain , & le garçon
d’honneur. La Matrone, triomphante dans cette circonftance, préfente
de nouveau lé cabaréu à la jeune, mariée, pour offrir encore un
verre de liqueur à tout le eortege. O n ramene enfuite les deux.époux
à l’Affemblée : la caffette qui contient le dépôt de la virginité de la
jeune femme’, paffe la première ; & là-tôt que cette caffette paroît
la Muïique annonce,le triomphe des deux époux. O n montre pen-.
danC’Cfe concert à tous les convives, les marques de la virginité de la
mariée ; & pendant plulàeurs jours on tranfporte la cadette chez
tous les voifins. Après que l’Affemblée a: été convaincue de la virginité
de la mariée , elle danfe quelques minutés avec fon mari, &
l’on fe met promptement à table, où la plupart des hommes s'enivrent
pour l’ordinaire ( i ).
Il y ,éut pluiieurs Mariages à Tobolsk pendant le féjour que j’y
fis : je ne pus jamais obtenir d’être admis à leur Fête ; une femme*
fur-tout, d’ailleurs fort aimable , s;y oppofa conftamment, dans.
la crainte ; difoir-elle, que je ne trouvaffe leur cérémonie ridicule ,
& que je n’en fiffe part au Public..
,. ( i J’ai lu 3 je nè fais dans quel Auteur| que les Turcs font il jaloux de la . virginité'de
leurs femmes, que s’ils n’en ont pas des preuves évidentes , ils la renvoient à fës parente
le tehdenïâin du mariage. Ils croient de même que la femme n’eft point vierge, lorfque-
la défaite n’eft point fanglanto.