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on fera à même de tirer parti des obfervations originales ;
ce qu’on n’eil pas toujours à portée de fa ire , lorfqu’elles
font déguifées par des corre&ions particulières.
L a cinquième partie a pour objet l’A ftron om ie i &
principalement l’obiervation du paflage de Vénus. Les
événements de la guerre ont privé l’Ailronomie d’une
partie des obfervations qui devoient être faites vers le
Midi. Cependant l’incertitude de la parallaxe du Soleil
ne roule plus que fur deux ou trois fécondés, tandis
q u e lle étoit de huit ; & les Aftronomes voient enfin approcher
le terme défiré qui décidera cet élément,. l’un
des plus importants de rAilron omie .
L a fixieme partie contient une fuite d’expériences fur
l ’éleêlricité naturelle, faites à T o b o ls k , & comparées
à celles que j ’avois faites à Bitche en L o r ra in e , en 17 57.
L e tonnerre eft rangé maintenant dans la clalTe des p h é nomènes
éleâ riques ; c ’eit une vérité confiante, d’après
laquelle il faut partir dans la recherche des effets de ce
météore.
J’étois perfuadé, en 1 7 5 7 , que les nuages orageux
étoient toujours enveloppés d ’une atmofphere de matière
é le c tr iq u e , & qu’ils étaient les feuls conduiteurs
d’où, partoient ces éclats de fo u d r e , q u i,, après a v o ir
traverie le s a ir s , portent l’effroi & ledé fo rd re fur la fur-
fa c e du globe. J’é le v a i, d’après c e s idées,, en plein air
une barre de f e r ,. fuivant la méthode ordinaire , dans le
deffein de déterminer l’étendue de l’atmofphere é le ittique
des nu âge s , & le rapport des degrés d’éleflric ité
analogues aux circonffances, & aux différentes diilances
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d ê la barre aux nuages où je fuppofois que fe faifoit l’inflammation.
L a Phyfique détermine cette diftance par
l ’intervalle du temps compris entre l ’éclair & le b ru it,
en fuppofant qu’une fécondé de temps répond à 173
tôifes. Pour mefurer les différents degrés d’é le itr ic ité ,
je me fervis de la méthode de M. l’A b b é N o lle t , rapportée
dans fes Lettres fur l’Ele&ficité. Je ne connoiffois
pas alors l’ingénieux inftrument inventé par M. le Chevalier
d’A r c y & M. le R o i , connu fous le nom d’Elec~
trometre. 1
Je reconnus & m’affurai bientôt que dans prefque
toutes mes obfervations, l’inflammation s’étoit faite à la
furfacedu g lo b e , qui repréfentoit alors le conducleur,
& que la foudre s’é le v o it , au-lieu de fe précipiter des
nuages. Les circonftances d’un homme qui en fut f ra p p é ,
& dont je dreffai un proc è s-ve rba l, m’en fournirent une
nouvelle preuve. Il fe trou voit cependant des cas o ù
l ’inflammation fe faifoit à près de 1000 & 1500 toifes de
l ’endroit où j’obfervois ; mais ces diilances étant dans la
direction oblique du rayon v ifu e l, elles pouvoient être
des plus confidérables, quoique l’endroit de l’inflammation
fût peu élevé au-deffus de l’horifon.
L a pofition où j ’étois ne me permit pas de me fe r v ir
dés moyens propres à m’éclairer fur cette matière. J’eus
cet avantage à T o b o ls k ; je faifis avec empreffement
cette occafion : je me trouvois d’ailleurs à portée d’examiner
plufieurs queftions intéreffantes fur l’éle£lricité.
O n fa it, dù-môins c’efl: une opinion re çu e , que l’élec—
triche eft très foible dans les pa ys méridionaux & il e ff