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 Celui dans lequel je voyageois en partant de Saint-Pétersbourg,  
 étoit fermé de toutes parts :  mais il étoit trèspefant, à caufe  de  tout  
 ce que  j’avois  placé dans fon intérieur. G n  y avoit attelé cinq chevaux  
 de  frQnt :  l’Horloger  &   mon  Domeftique  étoient  dans un  
 autre  couvert  à moitié;  un  Bas  Officier,  que M.  le Chancelier  
 avoit  eu  la  bonté de me donner,  pour me  conduire, avoit choifi  
 celui où étoient les provifions ; & mes inftruments étoient dans un  
 quatrième. 
 Délirant procurer à ceux  qui m’accompagnoient,  tous  les agréments  
 qui étoient en mon pouvoir , je leur donnai la liberté d’acheter  
 toutes  les  provifions de bouche qui étoient le plus de leur goût,  
 .excepté du vin ; il n’étoit pas polfible d’en emporter une aidez grande  
 quantité pour tout  le monde.  Je me bornai même  à n’en  accepter  
 de M.  le Baron de Breteuil,  que quatre flacons pour  mon  ufage,  
 dans l’efpérançe à la vérité d’en trouver à Tobolsk. 
 de la Planche  1“? , où l’on voit quatre enfants traînés par deux autres. (On donne cette  
 courbure au bois, au  temps de la féve, en le fixant dans cet état contre les maifons ,  
 où il refte quelquefois une année ).  Ces deux pièces, qui font  les principales du  traîneau  
 , ont dans le milieu & au deifous deux lames de fer prefque aufli minces que celles  
 des patins, & lufage en eft le même. Ces deux pièces font fixées à deux pieds &  demi de  
 diftance plus ou moins, par des traverfes  très  folides : au  deffus de ce premier çhaflis  
 on en placeùn fécond, qui eft attaché au premier par des chevilles, ainii qu’on le voie  
 dans le traîneau ci deffus : les pièces du fécond chadis font cependant moins fortes que  
 celles du  premier.  Cette  conftruûion fimple forme les traîneaux ordiiîaires,  dont on  
 fait ufàge pour tranfporterles provifions & les bagages : ils font traînés quelquefois par  
 des hommes ; mais on  y  attele Communément plufieurs chevaux, &  plus fouvent un  
 feul,  par le moyen de deux brancards attachés fur les côtés du  traîneau : le Conducteur  
 s’aiîied alors fur  les  provifions; & fi le  traîneau eft vuide, il fe tient quelquefois  
 debout, quoique  le  traîneau aille avec  toute  la vîteife pofîible.  Les autres traîneaux  
 de voyage font de deux fortes :  les uns font couverts en  entier,  & les autres à moitié  
 feulement. Ces derniers font les plus communs : leur conftruftion différé très peu de ceux  
 dont  j’ai  déjà parlé; on  éleve  fur le fécond chaflis  huit montants  de bois  ,  de même  
 hauteur que  les deux pièces de bois recourbées. Ces montants font fixés en bas par des  
 chevilles, ôc enhaut par deux traverfes : on forme avec des cerceaux fur le derrière du 
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