nent à l’appui de ees vérités dont les Ahatomifies éclairés conviennent
, ainlî que de l’incertitude des autres prétendus lignes de virginité.
L ’effufïon de lâng étant en Ruffie la condition la plus effen-
tielle, je me bornerai à. rapporter ici ce que M. de Buffon dk a ce
fujét , Hijlo'ire Naturelle, Tome q , in -iz ,page
« O h a cru dans tous les temps, que l’effufion de fang étoit une
» preuve réelle de la virginité ; cependant il eft évident que ce pré-
» tendu liane eft nul dans toutes les circonftances ou l’entrée du
» vagin a pu être relâchée ou dilatée naturellement. Auffi toutes
» les filles-, quoique non déflorées, ne répandent pas de fang : d’au-
» très qui le font en effet, ne laiffentpas d’en répandre : les unes en
» donnent abondamment , & plufieurs fois; d’autres très peu , &
» une feule fois ; d’autres point du mut. Cela dépend de l’âge, de
» la fan té , de la conformation, & d’un grand nombre d’autres eir-
» confiances. Nous nous contenterons d’en rapporter quelques-
» unes r én même-temps nous tâcherons de démêler fur quoi peut
» être fondé tout ce qu’on -raconte des lignes phyliques de la vir-
» ginité.
•». 11 arrive dans les parties de l’un & -de'l'autre fexe , un change-
» ment confidérable dans les temps de la puberté ; celles de l’hom-
» me prennent un prompt accroilfement, & ordinairement elles.
» arrivent fen moins d’un an ou deux, à l’état où elles doivent
»> rëfter pour toujours : celles de la femme croiffent auffi dans le:
» même temps de la puberté; les nymphes fer-tout, qui étoient
» auparavant prefque infenfibles , deviennent plus greffes , plus
» apparentes , & même elles excédent quelquefois les dimenfions
» ordinaires; l’écoulement'périodique arrive en même-temps; &
sa toutes ces parties fe trouvant gonflées par l’abondance du fang,
ai & étant dans un état d’aecroiffement, elles fe tuméfient, elles fe
ai ferrent mutuèllement, & elles s’attachent les unes aux autres dans
» tous lés points où elles fe touchent immédiatement. L ’orifice dsi
vagin fe trouve ainfi plus rétréci qu’il ne l’étoit, quoique le vagin
lui-même ait pris auffi de l’accroiffement dans le même temps. La
forme de ce rétréciifement doit, comme l’on vo it, être fort d ifférente
dans les différents fejets, & dans les différents degrés de
Taccroiifement de ces parties ; auffi paroît-il par ce qu’en difent
les Anatomiftes , qu’il y a quelquefois quatre protubérances ou
caroncules, quelquefois trois ou deux, & que foüvent il fe trouve
une efpece d’anneau circulaire ou fémi-lunaire, ou bien un froncement
, une fuite de petits plis ; mais ce qui n’eft pas dit par les
Anatomiftes, c’eft que quelques formes que prenne ce rétréciffe-
ment, il n’arrive que dans les temps de la puberté. Les petites filles
que j’ai eu occafion de voir difiequer, n avoient rien de femblable ;
& ayant recoeuilli des faits fer ce fejet, je puis avancer que quand
elles ont commerce avec les hommes avant la puberté, il n’y a
aucune effufion de iàng, pourvu qu’il n y ait pas une difpropor-
tion trop grande, ou des efforts trop bmfques.; au contraire lorf-
qu’elles font en pleine puberté , & dans le temps de l’accroiffe-
ment de ces parties, il y a très fouvent effufion de fang , pour
peu qu’on y touche , fer-tout fi elles ont de l'embonpoint , Se files
réglés vont bien ; car celles qui font maigres, ou qui ont des
fleurs blanches, n’ont pas ordinairement cette apparence de virginité
; Se ce qui prouve évidemment que ce n’eft en effet qu’une
apparence’trompeufe, c’eft qu’elle fe répété même plufieurs fois,
& après des intervalles de temps affez eonfidérables. Une interruption
de quelque temps fait renaître cette prétendue virginité ;
& il eft certain qu’une jeune perfonne, qui dans les premières
approches aura- répandu beaucoup de fang, en répandra encore
après une abfence, quand même le premier commerce auroit
» duré pendant plufieurs mois 1 Se qu’il auroic été auffi intime &
» auffi fréquent qu’on le peut feppofer : tant que le corps prend de
» l’accroiffement, l’effufion de fang peut fe répéter, pourvu quil
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