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culte pour parvenir au fommet, parce qu’il tomboit de la pluie qui
rendoit le chemin fi mauvais, que les hommes, quoiqu a pied »
avoient beaucoup de peine à la gravir. Nous arrivâmes enfin fur le
midi à la Pofte-Piffe. Ce Hameau eft fitué fur le bord de la petite
riviere du même nom, & vers la fin de la chaîne. Je trouvai
encore par-tout des fapins & le terrein jaunâtre. Les fapins avoient
trois & cinq pieds de diamètre, & près de quatre-vingts pieds
de hauteur. Le Bois étoit touffu par la quantité des herbes & des
arbriffeaux qui s’y trouvoient ; au-lieu que dans la première chaîne x
fur-tout dans les environs d’Ekatérinbourg, le fol étoit pelé ; on
n’y voyoit que des fapins de peu de hauteur , rabougris & mal-
venants.
Depuis le commencement de cette fécondé chaîne jen’avois vu
nulle part la terre cultivée : elle l’eft dans les environs de Piffe ou le
pays commence à être découvert. Le blé nouvellement enfemence
avoit déjà plus de deux pouces de hauteur; il étoit par conféquent
plus avancé qu a Tobolsk au commencement de Juillet. Je ne m’arrêtai
dans ce Hameau que le temps néceffaire pour prendre de nouveaux
chevaux. J’arrivai à Offa vers trois heures du foir. C ’eft une
petite V ille fituée fur le bord de la Kama : une partie médiocrement
fortifiée eft fur une hauteur. Offa eft au milieu d’une plaine très-
découverte, cultivée prefqu’en entier. Je fuivk en partant de cette
Ville les bords de la Kama, & je rentrai à deux lieues d’Offa dans
les Bois que j’avois quittés avant d’entrer dans cette V ille , à-peu-
près à une égale diftance : la pluie avoit rendu le chemin très mauvais.
Je n’arrivai à Cracova qu’à une heure du matin, quoique j’eulïe
voyagé toute la nuit à la lueur des flambeaux. N ’ayant point trouvé
de chevaux dans ce Hameau , je me déterminai à y paffer la nuit.
O n fit un grand feu au milieu de la rue, & tout le monde fe rangea
autour &c fe coucha fur de la paille. Je fis porter mon matelas
dans la plus proche maifon, où je paffai la nuit. Je m’éveillai de