ne sonl pas aussi fréquentes qu’un autre genre
de catacombes disséminées sur la surface du soi,
au S. E. de Cherson, entre le ravin de la baie
de la Quarantaire et celui de la baie du Sud. En
suivant la ligne qui mène à l’ancienne campagne
n° 11, on traverse plusieurs groupes d"'enceintes
circulaires, de 8 à 9 pieds de diamètre, entourées
de pierres taillées exprès, en arc de cercle,
ayant de 9 pouces à 1 pied d’épaisseur et sortant
de terre d’autant : et m|ême quelques-uns des
cercles sont taillés dans le roc vif.
Pallas regarde avec raison ces groupes d’enceintes
circulaires, comme des entrées de tombeaux
très-anciens. M. Montandon dit qu’elles
masquent l’entrée de puits très-étroits, d’où l’on
descendait sans doute dans des caveaux qu’on
rebouchait soigneusement.. M. le lieutenant
Kruse m’a assuré qu’il existait des souterrains
sans direction connue, auxquels les puits donnaient
la lumière. Ces monuments énigmatiques
n’ont été jusqu’à présent l’objet d’aucune fouille
spéciale; ils en mériteraient cependant bien la
peine.
Ils sont communs encore le long du bord
escarpé de la Chersonèse, entre le monastère
St-Georges et le cap Fanary , où ils sont semés
un à un ou accolés l’un à l’autre autour des
maisons de campagne. Pallas en a vu beaucoup
aussi de forme ovale, et parfois un rond avec
un ovale. Les pierres qui forment les enceintes
sont grossièrement taillées et dénotent la plus
haute antiquité (1).
Remarques générales sur la Chersonèse héracléotique.
Vignoble s de Cherson.
Le grand boulevard du milieu , large de
55 pas , partagé en deux par une rangée de
maisons ou de boutiques (2), était bordé des
deux côtés par de grandes pierres de taille, que
le temps a rongées et rendues informes. La surface
dù boulevard laisse encore voir les traces des
profondes ornières que les chariots ont creusées
dans le roc vif. D’ici partaient sans exception
tous les chemins qui menaient sur la Chersonèse
entière, comme le prouve le plan que j’en ai
donné.
Il n’était peut-être pas en Crimée de terrain
plus sec et moins propre à l’agriculture que la
(1) Pallas, Voyage en Crimée , t. II, p. 69 et 72, où il
cite deux de ces tombes circulaires qui avaient été fouillées
. P. 82 il en indique un grand nombre autour de la
baie des Tirailleurs, et parle de celles que j’ai mentionnées
au S. E. de Sévastopol. On a enlevé un bon nombre de
pierres des enceintes, pour des constructions.
(2) Voyez le plan de Cherson dans la vignette en titre
de la Ire série de l’Atlas.