sur lequel se trouve de même une chapelle et
une statue de la déesse Vierge.
« Entre la ville et ce cap (en suivant la côte),
il y a trois baies ( celle des Tirailleurs, la Baie
Ronde, la Triple—Baie), au-delà desquelles s’étendent
les ruines de la Vieille-Cherson : plus
loin, il n’y a plus d’autre baie que celle à l’en-
tiee étroite, connue sous le nom de Liméne
des Symboles (baie de Balaklava).
« Son extrémité intérieure n’est distante que
de 4o stades de celle du port de K. ténos ( partie
du Kalos-Limène), formant ainsi un isthme qui
sépare la petite Chersonèse ( héracléotique ) de
la grande ou taurique, etc. »
Ces paroles du célèbre géographe n’ont pas
besoin d’autre commentaire que la carte de la
Chersonèse que j ’ai donnée.
La Nouvelle-Cherson bâtie entre la baie de la
Quarantaine à l’E. et les Sôses à l’O., fut une
partie distincte de sa banlieue, qui embrassa le
plateau entier de la Chersonèse. La Banlieue
couverte de villages , de campagnes, de vergers
et de vignobles, eut comme la ville sa muraille,
pour la défendre contre les Taures : elle ferma
précisément l’isthme qu’indique Strabon, le
seul endroit où la Chersonèse soit abordable
par terre. Celte grande muraille à laquelle
Strabon donne une longueur de 60 stades,
n’existe plus depuis longtemps. Elle a dû être
abandonnée de boiine heure comme inutile,
lorsque la Gothie se trouva alliée et dépendante
en quelque sorte de Cherson et des empereurs
de Constanlinople. L’allure seule du terrain
légèrement exhaussé, sur lequel la charrue a
passé tant de fois, peut indiquer sa direction ;
je n’ai pas été plus heureux que Pallas pour en
retrouver des fragments reconnaissables.
Cherson, ville.
Deux mois passés en recherches au milieu des
ruines de la Chersonèse héracléotique, m’ont
appris à m’en rendre raison ; j ’avais hâte de le
faire et d’en constater l’existence, tant était
rapide leur destruction motivée par le voisinage
de Sévastopol, nouvelle fondation qui y trouvait
sans peine des matériaux tout préparés. Je
vais dire ce que j ’ai vu : si le voyageur ne retrouve
plus la plupart de ces monuments, qu’il
s’en prenne à qui de droit, et non à ma plume
supposée mensongère.
Et moi-même qu’ai-je retrouvé de ce qu’ont
vu et décrit Bronevski, Pallas et Clarke ? On va
bientôt en juger.
Mu r s dVnc e inte .—T o u r s .— Portes.
Le mur (1) qui défendait la ville du côté de
(1 ) Voyez, d’après Mouraviev-Apostol et d’après mes