pelle grecque avec un autel, des peintures de
saints et des inscriptions grecques toutes semblables
à celles que j ’ai décrites en parlant de
l’Ermitage, de la Poudrière près de Sévastopol.
Le tableau principal représente la sainte vierge,
entouree de saints. Les couleurs sont encore
-vives ; l’esquisse ou dessin est dans le style byzantin.
Plusieurs tombeaux grecs taillés comme
ceux de Laspi et de Mangoup, indiquent assez à
quelle nation il faut attribuer ces monuments.
Une des cryptes est remplie par une flaque
d eau : des crânes et d’autres ossements entassés
dans une autre crypte indiquent assez qu’elle
a servi (Yossuaire.
Tel est l’ensemble principal des ruines et des
cryptes qui sont connues des voyageurs, quoique
sous des noms bien différents. L’anonyme
de 1784 les décrit sous le nom de Iski-kerman
(vieux chateau) (1). Il parle « de grandes chapelles
soutenues par des piliers et dont les voûtes
sont fort plates et hardies; de caves remplies
d ossements de personnes que les Tatares disent
avoir égorgées à la prise de celte ville, dont ils
se vantent beaucoup, » et d’une autre excavation
, « d’un petit lac assez profond. »
(1) Fyages hist. et géog. entre la Mer Noire et la Mer
Caspienne, 3 partie, extr. d’un \oy. dans la Russie mér.
au print. 1784» p» 20. Paris, 4798, in-4, chez Déterville,
Hablitz appelle du nom de Tcherkesse-kir--
mane, le village et le rocher occidental dans
lequel il est en partie bâti, et réserve celui
(Y Eshi-kermane pour les ruines de la forteresse,
pour le puits et pour la source d’excellente eau,
qu’il dit être à plus de 20 sagènes au-dessus de
la superficie de la terre ( 1 ).
Pallas qui cite les mêmes objets, les désigne
sous le nom de Tcherkess-kerman, qui dès-
lors a été prédominant pour l’ensemble de la
localité, mais sans bannir d’autres épithètes
qu on a cherché à donner à la forteresse. Sou—
marokof assure que les Tatares l’appelaient Kiz-
koulessi (la tour de la fille) (2), que d’autres
ont changé en Kiz-kerman (3). M. Montandon,
de son côté, raconte que les habitants du lieu
désignaient la tour par le nom de Koutteley
(Koullou-bey) (4), tandis que le général Kozen,.
dans son écrit sur les troglodytes, ne connaît
les cryptes et la tour que sous celui de Djm-
ghis-kerman (5). Or, tous ces noms si différents
(1 ) Hablitz, Descrip. phys. de la contrée de la Tauride
1788,p . 22.
(2) Soumarokof, L o is irs d’ un juge de Crim ée, en russe,.
47» donne une vue de la tour de Tcherkess-haman.
(3) P. de Koeppen, Sbomik, p. 247, en citant M. Pa-
nioutine, capitaine de vaisseau.
(4) C. H. Montandon, Guide, p. 226.
(5) T h. A. Kozen, J o u rn a l des v oyag es , 1828, n° 12..