paraît sous le Chaïtan-kaïa. De là, plongeant suf
le Nikita-Bouroun (promontoire de Nikita), je ne
pus plus en douter 5 le massif entier n’était qu’un
morceau détaché, séparé par une faille de la
montagne principale, et enfoncé dans la mer ;
ceci explique la peine que l’on a à suivre les horizons
des formations entre Oursouf et le promontoire
de Nikita : la confusion vient de cette
grande faille, et de la hauteur '<5 relat*ive des assises
au massif principal et au massif détaché.
Les fossiles que l’on retrouve dans le calcaire
noir jurassique d’Aï-Daniel, tant sur place que
dans les blocs erratiques semés sur le schiste et
sur le grès, sont les suivants : Manon. Scyphia
Nesii Goldf. Scyphia retieulata Goldf., caractéristique
pour le Jura sup. du Rander. Scyphia
parallela Goldf. Jura sup. Ceriopora
Anthophyllumdeeipiens Goldf. très-semblable.
Hemicidaris undulata Agass. Echinodermes
fossiles de la Suisse. Tab. 18, f. 25 et 26. Cidaris
maximus Goldf. Cid. nobilis Münster. Cid.
Blumenbachii Münster. Cid. filograna Agass.
1. c. Tab. XXI a, f 11. Cid. marginata Goldf.
Cid. spatula Agass. 1 c. Tab. XXI a, f. 24. Cid.
nov. spec. Arbacia, nov. spec. Diadema. Pen-
tacrinus scalaris, Pent. loevis. Apiocrinus rosa-
ceus Mill. Jura de Amberg. Apioc. mespilifor-
mis? Jura sup. Rodocrinus echinatus. Encrinus,
2 esp. nouv. Terebratula flabeîlula Sow.. Ter.
ornithocephala Sow. Ter. semiglobosa Sow..
Ter. curvata Schlotth. Ostrea rugosa Münster.
Mytilus voisin du Pectinatus. Lima. Pteroce-
ras. Ammonites plicatilis Sow. couches du
Jura supérieur du Rander (i).
Avant de passer la limite de la vallée d’Our-
souf, que j’exprime encore quelques dernières
considérations géologiques sur l’ensemble des
phénomènes que je viens d’observer. Les deux
dômes du Kastèle et de l’Aïoudagh ont commencé
par être une masse liquéfiée. Ils se trouvent
maintenant sous une forme compacte : ils
est clair que leur refroidissement s’est opéré
dans des moules qui les emboîtaient. Cela admis,
où sont ces moules ? De deux suppositions l’une :
ou les dômes se trouvent dans leur position
normale, et les moules ont été détruits; ou les
dômes s’étant réfroidis et consolidés dans le sein
de la terre, ont été soulevés ensuite, et ils sont
montés tout d’une pièce, s’échappant de leur
moule.
La première supposition admettrait le système
complet de la chaîne Taurique ; c’est-à-
dire qu’ayant ses deux crêts comme le Caucase,
sa combe schisteuse élevée plus haut que la cime
(1) Les polypiers ont été déterminés par. M. le profes-.
seur Quenstedt, les radiés par M. le professeur Agassiz,.
les.lèrébràlulcs et ammonites par M. Léopold de Buch.