il fut recliassé en i 434- Il est fait mention de
lui dans une inscription que j’ai copiée à Sabli,
terre de la comtesse Laval en Crimée, et que
M. de Stempkovsky supposait avoir été trouvée
à Inkerman. Mais si Théodorôs est synonyme
d’Inkerman, le texte même de l’inscription prouverait
presque l’impossibilité de la supposition
(1).
En i 47Ô , la prise de Théodori mit fin à l’existence
de cette petite principauté grecque qui
eut le sort de celle de Mangoup. Le château fut
occupé par une garnison turque, qui le laissa
de plus en plus tomber en ruines. Encore du
temps de Bronovius (1578), des inscriptions
grecques avec des armoiries en ornaient les
portes et les édifices publics. Aujourd’hui, je
.l’ai dit, il n’y én a plus aucune trace (2).
(1) Atlas, IVe série, pl. 26 b. Koeppen, Sbornik, p. 218
e tno te3 i 8. En voici la traduction. « Ce temple, avec le
château remarquable que vous voyez maintenant, a été
achevé du temps du seigneur Alexis , souverain de la ville
de Théodoros et de la contrée voisine de la mer (irct.pa.Qci-
Icctjaia.ç) et propriétaire (ztvitwp) des saints célèbres, adores
à l’égal de Dieu, les grands rois semblables aux apôtres
Constantin et Hélène, au mois d’octobre de la sixième indiction,
en l’an 6g36 (1427 de J.-C.)<> Après propriétaire,
il faut sous-entendre sans doute des images. Le monastère
de l’Aïoudagh était aussi dédié à saint Constantiii et à
sainte Hélène. Pallas, II, 188.
(2) Mart. Bronovii, Tartarioe Description p. 5, 1 5q5.
Les travaux des Taures, ceux qui sont antérieurs
à la fondation du château, sont dans la
Ingermenum arx et oppidum. Pour bien comprendre ce
morceau, j ’avertirai ceux qui voudront le consulter, que
Bronovius commet une grande erreur géographique. Il
suppose que le port à étroite embouchure de Strabon est la
baie de Sévastopol;; et que le Pactorum poilus est l’un des
ports de-cette baie. Sans cette rectification, sa description
est incompréhensible. Voici ce qu’il dit d’Inkerman. « Ingermenum,
distant de 12 milles et plus de Cosslovia, possède
un château en pierre, un temple et des cryptes
taillés avec un art admirable dans le rocher sous le château
et vis-a-vis 5 cai il est placé sur une grande montagne
très-élevée, et les Turcs lui ont donné son nom à cause de
ses cryptes (In, cryptes; kerman, château). Il existait ici
autrefois une ville riche, célèbre, admirable par sa position
et très-vaste. Dans les montagnes pierreuses, qui sont
très-grandes là, on voit des traces très-visibles et considérables
de l’exploitation que les anciens peuples grecs
faisaient de pierres énormes , pour les embarquer au port
d’étroite embouchure (la baie de Sévastopol) et les conduire
à Corsonum ou Cherson, dans son temps la ville la
plus célèbre et la plus ancienne delà péninsule; Cherson
fut bâtie de ces pierres, et encore à présent les Grecs
chrétiens s’en servent. Il paraît que le château d’Inger-
menum a été assez magnifiquement construit par les princes
grecs; car la porte et quelques édifices restés entiers jusqu’à
présent sont ornés d’inscriptions grecques et d’ar-
momes qu’on y a sculptées en leur honneur. » Un voyageur
qui a parcouru les cryptes d’Inkerman en *784, dit ;
« La plupart des faces extérieures sont tombées de vétusté-
on y voit des chapelles et des madones avec des inscriptions,
qui paraissent slaves. On y communiquait par des