Au fond de la pièce, des trous ronds de 8 pou-
cçs de diamètre, ranges le long de la paroi, servaient
à y déposer des provisions, ou à y planter
debout des jarres pointues si fort en usage
alors pour y renfermer le vin.
Les cryptes se prolongent le long du rocher,
bien au-delà du mur extérieur de l’acropole :
l’une des plus commodes , dessinée plan et
coupe, fig„ 7, est peu éloignée de la muraille.
Six marches seulement y mènent, parce que le
rocher forme ici un relief qui épargnait la descente
en l’attaquant de côté..
Le bas de l’escalier était fermé par une porte
dont les trous des verroux en bois et les aises
sont encore visibles.
Le foyer placé ou est A, au milieu de la pièce,
laissait libre le fond de la pièce où l’on avait
étendu les tapis et les divans.
Deux ouvertures percées dans la façade du
rocher, éclairaient l’intérieur de l’appartement :
1 une e, n’était qu’une simple fenêtre qui commençait
à 3 pieds au-dessus du sol, l’autre /n,
servait en même temps de balcon et de lavoir.
A gauche, dans une niche, trois trous h, percés
dans une espèce de soubassement, ont pu
servir au même usage que ceux que j ’ai indiqués
précédemment. Les trous i pratiqués au-dessus
de la niche m’ont paru énygmatiques.
L'angle l était occupé par trois rayons en
bois, assujettis dans des rainures taillées dans la
paroi.
Des deux petites armoires Æ, k, la plus rapprochée
du cabinet B était aussi garnie de six
rayons, adaptés de la même manière.
Le cabinet B, quoique sans lit-niche, a pu
servir de réduit à couche ou de garde-robe.
Cette rue de cryptes qui regarde le midi, jouit
d’une vue magnifique sur la chaîne taurique et
sur les vallées boisées qui en sont le versant
septentrional. On appelle le pied du rocher dont
les contreforts s’ouvrent vers le ruisseau de
Chouli Almalik-Déré (vallon des pommiers) :
Mourawiew-Apostol marque ici un sentier taillé
dans le roc qui menait au fond du vallon, et
dont l’entrée sur le plateau du rocher était défendue
par une porte et une tour : je n’ai remarqué
ni l’un ni l’autre.
Mais aucune de ces cryptes qui regardent le
midi ne rivalise avec celles qui terminent le
promontoire de l’acropole. Leur grandeur, leur
disposition et les accessoires qui les accompagnent
pourraient les faire attribuer à un chef ou
à un roi des Taures.
Elles sont placées de manière à jouir d’une
vue magnifique sur le vallon de Kodjasala, et
sur toute l’immensité des montagnes qui bornent
l’horizon au S. E., et leur importance se
reconnaît aux constructions qu’on avait élevées