délitant forme des corps ronds ou oblongs.
Cette marne est brillante et paraît micacée. Le
fer su Ifuré n’est pas rare en rognons qui ont
aggloméré des fossiles.
Le n° 6 forme huit à neuf énormes bancs réguliers
, bien distincts, d’une teinte jaunâtre ; ce
sont les derniers dépôts du grès vert proprement
dit. Les couches inférieures de ce groupe prennent
une apparence blanchâtre, résultat de l’abondance
de l’élément crétacé moins mélangé de
chlôrite. Ce groupe fournit d’excellentes pierres
de taille, d’une solidité qui étonne en considérant
sa nature crayeuse. La grande mosquée du
palais et les principaux édifices de Baktchisaraï
en sont construits. On en a fait usage pour les
tombes de la vallée de Josaphat , de Katchika-
lène ; c’est la même que celle qu’on exploite sous
le nom de pierre d'Jnkerman, pour les constructions
de Sévastopol, et qu’on a exportée sur
la côte de Crimée pour une foule de monuments,
la mosquée d’Aloupka, les tombes de Laspi, etc.
Le n° 7 est plus marneux, se délite par conséquent
plus facilement. Le vrai grès vert commence
avec le n° 8. Sa nature grenue et sa
teinte chloritée lui donnent l’apparence d’une
molasse suisse, et l’on ne peut rien trouver de
plus identique avec les grès verts de l’Europe occidentale
et avec ceux des bords du Dniepr près
de Boutchak. Son épaisseur est variable. Là
abondent les gryphées, les hélemnites, les nautiles
; les peignes sont encore rarissimes ici.
C’est tout le contraire dans le n” 9 ÿ tantôt
marneux, tantôt grès chlorité, où l’on est étonné
de voir une pareille abondance de peignes de
plusieurs espèces entassés les uns sur les autres,
et remplissant pêle-mêle toute la couche avec
les autres fossiles du tableau. Rien d’usé, de
brisé dans ces témoins organiques. Parci-parlà
paraissent quelques-uns des noyaux turrités
d’un fossile d’origine étrangère, dont j ’ai parlé
plus haut.
Dans le n° 10 , se trouve exclusivement l’Oi-
irea biauriculataet VExogyra columba / les oursins
et les polypiers de différents genres y abondent.
Ces groupes, du n° 7 au n° 10, étant rongés
par l’air, présentent le plus singulier effet ; car
les coquillages ayant résisté plus que la roche ,
on les voit à nu et à moitié dégagés sur la surface
du rocher qu’ils hérissent. Ici l’étude est facile,.
D’ailleurs, une multitude de tubes en apparence
coralliques , et de 4 lignes de diamètre,
se croisent en tous sens dans les nüS 8 et 9.
Enfin , remarquons que les groupes des n° 7 a
n° 10, étant plus facilement entraînés ou détruits
que le n° 6, qui repose dessus, il se fait
dans cette (Jernière roche des fentes qui déterminent
tout à coup des éboulements de blocs im