kerman , un grès très-tendre, puis 4o pieds d’épaisseur
d’un schiste noir recouvert de la terre
a foulon (1). Tel est mon n° u crétacé, soit le
deuxième étage de la craie interposé entre le
néocomien et le troisième étage qui comprend
tout le grès vert.
En considérant la nature des différents terrains
qui reposent sur le banc solide du néocomien
jusqu’au gres vert, l’on ne s’étonne plus
de voir les dénudations si complètes sur plusieurs
points que j ’ai indiqués : toujours est-il
qu’il faut qu’une cause ait agi puissamment pour
cela.
Mais ici je remarque combien l’étage du grès
vert qui avait acquis un si grand développement
d Inkerman a Baktchisaraï, a déjà perdu de son
épaisseur et de son importance à une si petite
distance de Baktchisaraï : il ira encore en diminuant
vers les rives de Salghir à Simféropol.
I c i, il est représenté par une dizaine de pieds
d’épaisseur de craie chloritée , remplie de petites
bélemnites, et d’un nouveau genre de
fossiles.
Par contre, le quatrième étage crétacé qui
représente la craie blanche de Meudon et de
(1) Ce schiste noir est sulfureux et sans pétrification.
Il paraît que c’était là que gisaient les lignites de l’Alma
qu’on a prises pour de la houille.
Rughen (mes n s 2, 3, 4 et 5), n’a rien perdu de
son extension. C’est une marne blanche , dure,
à cassure concoide, teinte par le fer et mélangée
de couches bleuâtres. Même distribution de fossiles
qu’à Baktchisaraï. Une couche riche en
Podopsis, en Inoceramus Cuvierrii, quelques be-
lëmnites viennent d’abord;puis abondance d’Oi-
trea vesicularis, qui cesse quand paraît VOstrea
latissima Desh. Ce fossile passe dans le calcaire
à nummulites qui recouvre immédiatement la
craie, en prenant ses formes rongées et bizarres.
Sur la rive droite de l’Alma, j’ai visité une
grande et belle grotte avec une coupole au
fond, laissée par la nature, à l’angle même ou la
couche du calcaire est brisée pour former la
cluse de l’Alma (1).
Au-dessous de la grotte sont les puits de
savon fossile ou de terre à foulon ( Kéfé-kill. )
Sur cette ri Ve droite, le néocomien qui borde
la partie crétacée faisant face à Karagatche, est
d’abord semblable à Celui de l’autre rivé, et repose
aussi immédiatement sur les porphyres ;
mais sur la petite colline de Bellevue, adossée a
la campagne de Sobla (Sabli) , le porphyre a
fendu la roche néocomienne qui est pénétrée
(1) Le village de Kabaza, qui est avi pied du rocher où
est la grotte, a emprunté son nom de cette particularité :
koba signifie grotte en tatare.
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