dans un temple bâti sur une montagne, Jupiter
avec le même surnom (i).
Boeckh, par contre, suppose qu’après Ski-
louros une colonie de Chersonésiens a pu venir
s’établir ici (2).
Une découverte que j ’ai faite vient à l'appui
de l’idée que des Grecs sont venus se coloniser
au milieu des Scythes. Occupé pendant l’été de
i 834 à parcourir les abords de cette forteresse,
pour retrouver les anciens chemins qui menaient
sur le rocher, je suivais celui qui, depuis l’angle
de la muraille, descend rapidement vers la
vallée du Salghir, en face de l’hôtel du comte
Vorontsof, lorsqu’à mi-pente je remarquai qu’on
avait fouillé un tumulus presque effacé qui bordait
le chemin. La terre qu’on avait rejetée en
remplissait une partie, et à mon grand étonnement
elle se trouvait mêlée de quelques ornements
en verre. Ma curiosité excitée m’engagea
à faire des recherches. Heureusement,
ceux qui venaient de fouiller récemment *
avaient perdu courage et n’avaient que peu endommagé
le tombeau, me laissant une riche récolte.
A 7 pieds de profondeur, gisaient les ossements
de quatre à cinq corps d’hommes décomposés,
couchés la tête vers l’orient.
(1) P. de Koeppeu, Kntnskii-Sbornik, p. 329.
(2) Corp. Iriser., II, p. 147.
Ils avaient autour du cou des colliers en cuivre
tordu, mince comme une ficelle, s’accrochant
par derrière (IVe série, pl. 3i a, fig. 16).
A ces colliers étaient enfilés de grosses perles,
tantôt longues, tantôt rondes, de 7 à 40 lignes
de diamètre , de toutes espèces. La plupart
étaient en verre de plusieurs couleurs, mêlées
ensemble, dans lesquelles le vert, le bleu, le
blanc, le jaune et le gris prédominaient (fig 5 a,
fig. 6 a etc). Quelques-unes étaient unies; d’autres,
travaillées arvec plus de soin, étaient recouvertes
de petites gouttes de verre semées comme
des perles sur leur surface (fig. 5 b et c, fig.
6 b, fig. 7 e, fig. 1 Qb b). La plus grande partie
ont été fortement attaquées par l’acide fluorique
et se sont décomposées à l’air.
D’autres perles sont en pâte bleue ou verte
égyptienne; elles sont cannelées en longueur et
bien conservées (fig. 8 et fig. 16 a) .
Une troisième sorte de perles est travaillée en
mosaïque (fig. 7). Tantôt avec des pâtes égyptiennes
de différentes couleurs, on a imité de petits
dessins (fig. 7 d), ou des guirlandes (fig. 7 a).
La couleur des pâtes est passablement ternie.
D’autres sont travaillées en damier noir et blanc
(fig. 7 b). Enfin les plus jolies imitent, quoiqu’imparfaitement,
les mosaïques modernes en
verre (fig. 7 c).
Je trouvai aussi comme un ornement de col