tombe, je pense qu’elle a été exécutée aux frais
de celui qui y est enseveli, religieux ou laïque»
L.e vestibule JL i avec sa niche et son banc e,e, e,
ne serait pas plus intéressant, sans un escalier F
que l’on voit à gauche en entrant. Empressé de
le monter, j ’arrive bientôt dans un pallier carré
où je suis arrêté tout à coup ; car je ne puis
atteindre à un trou carré qui est au milieu du
plafond qu’au moyen d’une échelle. Je n’en ai
point, et je me dis que je puis peut-être, en m’é-
lançant, arriver à cette ouverture. Mon essai est
couronné de succès, et quand je me suis soulevé
avec peine, je me trouve au bas d’un grand escalier
taillé, avec un parapet le long du flanc du
rocher, sur lequel on le distingue de loin.
En quittant la dernière marche, je me trouve
au sommet du rocher, dans la principale rue du
château, non loin de la porte et de la tour d’entrée
principale ; car il existait, certes, un chemin
plus commode pour y arriver, quoiqu’aussi taillé
en grande partie dans le roc, et composé de
degrés. Il tournait par l’extrémité de l’entaille
I (1), et suivant à distance de la corniche du
rocher, arrivait au-devant de la porte, dont un
fossé assez profond taillé en entier dans le rocher,
le séparait.
J’ai trouvé, à ma grande surprise, la paroi ex(
i ) Atlas, IF série, pl. 61.
térieure du fossé, celle opposée au château,
percée de cryptes qui ont servi d’habitations : on
dirait des casemates.
Le château, de forme approchant du carré,
n’était défendu que de deux côtés par des murailles
munies de tours ; les deux autres présentaient
le rocher à pic. Rien dans ces fortifications
n’est monumental par ses décors : nulle
inscription et pas d’armoiries.
L ’intérieur, assez restreint, était occupé par
une rue bordée de maisons rasées jusqu’aux
fondements.
Jusqu'à présent, à peu d’exceptions près,
rien ne rappelle encore les Taures; pas même le
chateau qui, fonde par Diophante, sous le nom
d Eupatorion, subit plusieurs métamorphoses
jusqu’au moment où il fut abandonné. La localité
et non le château s’appelait Kténos du temps
de Strabon. On prétend (1) que du temps des
Goths et des Khazares, il porta les noms de
Doru, Doros ou Doras ; on ne le suppose que
par analogie, parce qu’il est presque certain
que dans le s i3 , 14 et i 5e siècles, il porta celui
de Théodori : à cette époque il servait de résidence
à des princes grecs dépendants de Constantinople.
L’on en connaît un nommé A le x is ,
le meme qui disputa au Génois Balaklava, d’où
(1) P.deKoeppen, Sbormk, p. 287, d’après Thunmann.
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