murée, et, près de là, un trou carré taillé dans lé
roc, qu on dit mener a la mer. Il ést encombré
de pierres, et sa profondeur actuelle est peut-
être de 12 à i 5 pieds. Au reste, l’enceinte
de la forteresse offre peu de traces d’habitations.
Je suivis la faille ou fente étroite qui mène à
la mer ; je remarquai avec» surprise que les
couches étaient continues, et que ce ratvin n’avait
pu être produit que par l’usure ou par la
faille. Le sentier marqué débouche sur un talus
où, selon la tradition Tâtare, les Frenki avaient
planté de la vigne au milieu des rochers. On voit
parfaitement cette exposition dans le panorama
de la Ve série, pl. 10. LeS autres rochers qui
fermaient le vallon de KoJcid au nord, étaient
séparés par d’étroits défilés qui menaient à
Koutchouk-Miskomia et à Karnoutka, dans
l’intérieur de la vallée de; Baïdar. On les
avait fermés par des démir-kapou ou portes
de fer.
Le nom d’Aïa, donné à ce précipice à l’égal de
l’autre rocher qui termine la Chersonèse Héra-
cléotique, doit avoir une valeur historique, et
comme je l’ai difplus haut, je crois retrouver
ici un des anciens sanctuaires des Taures, destiné
aux habitants de la vallée de Baïdar.
Varnoutka.— Balaklava.
Karnoutkae,t Koutchouk-Miskomia sont deux
grands villages bâtis à l’extrémité de la vallée
de Baïdar, là 011 la grand’route quitte la vallée
pour contourner les rochers qui entourent Balaklava,
car la difficulté des localités n’a pas
permis, de créer une route en suivant le cours
de la Tchorna'ia-Retchka, pas plus qu'il ne l’a été
de le faire du Val-dë-Ruz à Neuchâtel, en passant
par le fond de la gorgé du Seyon. Les villages
de la vallée de Baïdar ont des toits en tuile;
ils ne profitent pas des bénéfices de l’atmosphère
sèche de la côte.
En Traversant doucement la crête de rocher,
le géologue s’aperçoit bientôt d’une différence
sensible dans la constitution du sol ; le sommet
des rochers consiste encore en calcaire qu’une
fortealtération a métamorphosé en roche marbrée
de rouge, de bleu, des gris, mais en dessous
reparaît le gros poudingue rouge du
Tchatyrdagh. Une grande faille qui s’ouvre sur
la mer, et qu’on appelle 1 c vallon du Diable,
(Chaïtan-Déré), laisse voir ensuite le schiste
noir ou jaunâtre. Près d’une maison appelée
Karaoultchik, je quittai la grand’route pour
me rendre directement à Balaklava par le sentier
pu chaque pas est pour moi une énigme,“ tant il