A peu de distance de Moustafa-bey, l ’on voit
déjà percer, sous le n° 5, le 6° groupe de la craie
avec sa masse chloritée jaunâtre, cristalline : à
i verst de là ; elle s’est assez élevée pour former
la corniche qui domine Fitzki de 3 à 4oo pieds,
ce qui lui donnerait une inclinaison de 1 p. 100,
plus ou moins.
ici la muraille crétacée est à pic, comme on
le verra dans le' dessin que j ’en ai donné (i), et
la pente qui lui sert de base est couverte de
blocs énormes qui se sont écroulés, s’arrêtant
sur les accidents du sol, ou roulant jusque dans
la Katche.
Jen entrerais pas dans tant de détails, si je ne
voulais bien faire comprendre la position de
1 une des villes cryptes les plus intéressantes de
la Crimée. Dans les n°9 7 f 8y g et M de la craie
qui sont sortis successivement et qui forment la
base de la muraille , s’ouvrè une suite près qu’innombrable
de grottes taillées dans le roc, formant
peut-être jusqu’à f 5 étages. Partout aussi
des masses immenses de fossiles crétacés, d’huîtres
et de peignes surtout \ apparaissent sur les
flancs du rocher , et il faut être habile en pareille
occasion pour concilier deux sciences
aussi cher es que 1 archéologie et la géologie.
Ces Cryptes en général sont très-simples, et
( 0 Atlas, V'série, plansy coupes, etc.r pl. 14, fig. *.
témoignent de moins d’art que celles de Man-
goup ou de Tépékerman, situées dans le voisinage.
Ordinairement c’est une simple cavité;
quelquefois elle est enrichie d’une niche ou d’un
banc, et c’est à peu près tout : je ne puis les
comparer qu’aux plus pauvres cellules.
Jadis des saillies ménagées sur les différentes
assises du rocher, avaient été taillées soigneusement
pour en faire les rues sur lesquelles
s’ouvraient les portes des cryptes. Des degrés
creusés dans le roc menaient d’une rue ou
d’un étage à l’autre. Aujourd’hui, la plupart de
ces moyens de communication ont disparu, le
temps ayant rongé les degrés et réduit les terrasses
à rien.
Certes, il était difficile d’aborder de pareilles
demeures sans la volonté des habitants; cepen—
dan t ils ne s’étaient pas contentés de ce seul moyen
de défense. En avant de la façade du rocher
oti'Sont taillées les principales cryptes’, s’étend
une terrasse naturelle qui déborde d’une centaine
de pieds la base du rocher. Inabordable
de toutes parts par ses pentes presque à pic,
elle n’avait qidun cÔté faible au N. O. On la dé*
fendit de ce côté—là par un mm* en pierres de
taille encore bien- conservé ; une pòrte formée
par deux quartiers de roc fut la seule entrée
possible.
L’ensemble des cryptes prouve la présence