par petits fragments angulaires ont formé le talus
rapide (*).
Un peu plus loin, à la hauteur de Biassala,
paraît par-dessous le néocomien graveleux jaune
et ses limites.
Tépékerman est à 5 verst de Katchikalène, et
on y arrive par un vallon boisé , en suivant le
crêt crétacé. Un sentier, probablement l’ancien
chemin , contourne autour de la colline, et l’on
monte sans trop de peine par le sud-est jusqu’au
pied du rocher dont le pourtour presque
circulaire est percé de mille cryptes divisées par
étages : j ’en ai compté jusqu’à dix au midi. L ’on
y monte par le pied du rocher, ou l’on y descend
par la corniche élevée.
L ’accès de la plate-forme du rocher était défendu
par une muraille grossière, derrière laquelle
je trouvai d’abord quelques cryptes qui
regardent le nord : elles sont marquées dans
mon dessin. De là, j ’escaladai le rocher par une
ruelle taillée en partie dans le roc vif, et j ’arrivai
ainsi sur la plate-forme un peu irrégulière, qui a
peut-être 5 minutes de marche de diamètre. *
Toute sa surface est percée de trous ou puits
peu profonds, par lesquels des marches mènent
dans l’intérieur des cryptes. Ces ouvertures à
(1) Il existe dans cette marne, près de Tatarkai^^xx bord
de la Katche, des puits de savon fossile (terre à foulon).
ÿ'âs terre, sont aujourd’hui masquées par dé
hautes herbes, par des broussailles et par des
ronces, et il faut être sans cesse sur ses gardes
pour ne pas faire quelque chute fâcheuse,
Ces cryptes sans nombre connu (Soumarakof
en compte i5o à une ou deux pièces), excavées
à fleur de terre, m’ont paru n’être en partie
que des caves. Peut-être que leur première destination
a été de servir d’habitation 5 mais le
luxe et le désir d’une demeure plus commode
aura ramené les habitants au-dessus de terre ;
car beaucoup de pierres de taille semées ou
restées sur place, et des décombres indiquent
qu’on avait bâti des maisons par-dessus ces
cryptes, qui n’avaient de lumière que par le
trou carré qui servait d’escaher,
Les cryptes par contre qui bordent la corniche
du rocheri, paraissent avoir servi de demeures
telles qu’elles : elles sont arrangées
assez commodément ; j’en ai visité le plus grand
nombre. Des escaliers intérieurs ou extérieurs,
comme à Inkerman et à Mangoup i menaient
dans chaque logement * composé presque toujours
de plusieurs pièces recevant toutes le jour
par la façade extérieure du roéher.
En décrivant Inkerman, j ’ai parlé du style
général de ces cryptes. Tépékerman en offre les
échantillons les plus variés et les mieux conservés
, depuis la crypte la plus simple jusqu’à l’ha