Le principal était un bas-relief sur lequel on
voyait représenté le roi Skilouros montant, sans
selle et sans étriers, un cheval qui n’était muni
que d’une bride. Le roi, présentant le côté droit,
était coiffé d’un bonnet scythe ou phrygien,
mais sans bouts pendants. Sa chevelure flottait
des deux côtés de la tête, qui regardait de
face à peu près. Son costume consistait en pen-
talons sç.ythes passablement étroits, comme les
pentalons cireassiens : des plis: se dessinaient
dans toute la ¡longueur du> canon. Ils étaient
rattachés par une ceinture. Un large manteau-
pendait en longs plis de l’épaule droite sur l’épaule;
et le côté gauche. Sous le bas-relief se
trouve l’inscription suivante :
. BA2IAEY2SK1jA-0YP02BA2 [lAEYÏMErA] AOZv .£(>:,,
~ 'iï'É îv to Y B É t i AËj à s . '
c’est^à-dire : « Le Roi Skilouros^ Grand Roi, la
3o■ (année) de son règne. .' .' •. . (t).: » 1
: ( i) De la position des trois forteresses tauro-scytbesy
dontparfe Stvabon, etc., par M. deÆlaramberg, Odessa,i
jy )J5S- jB« dei Koeppen > Kjipu'kiir-,$ioiinik
p. 327. Sestini, Musée Chaudop-, cite deux médajües d’un
roi Skilouros. Lune en bronze, pl. I, fig. 14, a pour avers
la téte du roi avec un chapeau extraordinaire qui ressemble
à celui de Mercure : Revers BAZIAEÇ,, .2K1A0YP0, en
deuxligqps £ép£i;qes. par un c^duçéç. ;La seconde a pour
avers une tête coiffée d’un bonnet scythe à bouts pendants,
Sur la face d’un postument en marbre gris,
haut de 1 pied 2 pouces, large de 1 pied 10 pouces,
qui avait supporté une statue, on lisait :
AiiATABrpmmoziAEOznoziAEor
XAP12THPION.
c’est-à-dire : « A Jupiter Atabyrien, Posidée fils
de Posidée (fait) cette offrande » (i).
Un autre postument, aussi en marbre gris,
semblable à celui qu’on retrouve fréquemment
dans les ruines de Panticapée, contenait un
fragment d’inscription provenant du même donateur
:
' -INA AIN AIA
EOZnoZIAEO
PI2THPION
adVjva hvdix
noniiïé'oç 7ro<7tâsov
yzpiqvipiov.
c’est-à-dire : « A Minerve Lindia, Posidée fils de
Posidée (fait) cette offrande » (2).
La première de ces inscriptions a fait supposer
que les Rhodiens avaient peut-être établi ici
une colonie, parce qu’ils adoraient dans leur île,
et pour légende BA—IIY0OAOPIAO2 : Revers : BAZIAEil..
2KIA0TP.. en deux lignes séparées par un chariot attelé de
deux chevaux à gauche : OABIO. Ces deux médailles sont
d’un autre Skilouros, à ce que je crois.
(1) Blaramberg, de la Position, etc., et P. deKoeppen,
Krimskii-Sbornik, p. 829. Boeckh, Corp. Inscr., n° 2io3
(2) Boeckh, Corp. Inscr., n° 2io 3 c.