régulièrement carrée : elle a été travaillée avec
soin et les parois en sont unies; mais aucun
ornement n’en rend la construction remarquable.
De toutes les cryptes simples d’Inker-
man, c’est la plus considérable par ses dimensions.
Je laissai sur la rive gauche, vis-à-vis de la
crypte, dans un petit vallon entaillé dans les
formations tertiaires , les ruines du village
d'/Jktiar, qui avait remplacé Cherson, donné
son nom à la baie et servi de premier établissement
aux Russes lors de la conquête de la
Grimée. Il s’y trouve une habitation d’été et un
jardin des amiraux commandants de Sévastopol;
et on y a placé les magasins et boulangeries de
la marine, qu’une haute falaise de marné blanche
séparait de l’hôpital de la marine, vaste bâtiment
abandonné aujourd’hui au fond d’une gorge
étroite et peu profonde : personne n’y demeuré^
Elle correspond précisément à une autre gorge
située sur la rive droite et occupée par une
poudrière. Celle-ci est adossée a la formation
du calcaire à numrnulites qui paraît à jour sous
la marne blanche déjà suspendue pour former
la corniche du rocher, et elle indiquera aux. curieux
la possession de VErmitage, qui, en est
très-rapproché.
La façade de l’ermitage regarde la baie; j ’abordai
immédiatement au pied, et à 2 toises audessus
de l’eau je trouvai une première porte un
peu plus haute que large ; je croyais y trouver
l’escalier qui monte à l’ermitage; mais je ne vis
qu’une cave ou cellule. Je remarquai alors à
gauche un certain nombre de trous creusés dans
le rocher : ,ce sont les marches qui servent aujourd’hui
à atteindre une seconde porte percée
au-dessus de la première : on y montait autrefois
au’moyen d’une échelle.
Cette porte élevée est celle d’un pallier : dix
marches de l’escalier F conduisent ensuite au
vestibule C qui est immédiatement au-dessus (1).
Sa longueur est de 17 pieds 6 pouces, sa largeur
de 7 pieds. Le plafond est une voûte en plein
cintre. Il est ouyert par devant dans toute sa
longueur, et j ’ai retrouvé les trous e, e, où l’on
avait assujetti, en haut et en bas, les montants
d’une balustrade.
Trois portes e, c, c s’ouvrent dans ce vestibule.
L’une mène à un réfectoire E , avec un
foyer m, une grande fenêtre d , qui donne sur
la baie et deux niches pour y déposer les
vivres.
La porte latérale du vestibule menait, par trois
marches, dans un dortoir D , très-irrégulière--
ment taillé, et à voûte plate.
La troisième porte était celle de la chapelle,
( i) Voyez Atlas, IIIe série, pl. 5, fig. 3.