ment. Une porte en ogive droit (1) ou en plein
cintre, est taillée au bas de la tour.
Sous le pignon de la tour, quelques monuments
portent des croix sculptées, simples ou
cantonnées; d’autres sont ornés de lignes qui se
croisent comme la croix de St.-André (a).
A ce genre de tombes se joignent aussi en
grand nombre de simples parallélipipèdes, avec
des emblèmes ciselés sur les côtés ; j ’ai figuré
l’un de ces emblèmes qui rappelle la hache dont
se servent les Cosaques de la Mer Noire dans
leurs voyages (3).
Une ville crypte occupe encore l’entrée de la
cluse de Badraû, où le grès vert paraît en couches
peut-être moins considérables qu’à Bak-
tehisaraï, mais assez puissantes cependant pour
des cryptes. Elle est à une demi-heure de chemin
du village de Badrak, au S.E. sur la rive
droite de la rivière, où le grès vert est à pic.
Les cryptes très-nombreuses sont dans le style
(1) J’appelle ogive droit celui où l’ogive est exprimé par
des lignes droites au lieu d’arcs de cercles réguliers. Cette
forme se répète souvent dans les constructions des maçons
persans,, qui savçnt murer ces voûtes en, briques sans
échafaudage, Atlas, IV e série, archéol., pl. 27 , fig. 4
et 5.
(2) Voyez les différentes formes de ces tours, Atlas,
IVe série, pl. 26 b.
(3) Atlas, id.^pl, 27,5, fig- 7.
de celles de Tépékerman : une partie est conservée;
d’autres ont été dégradées par le temps.
On y observe les mêmes foyers et les mêmes
creux taillés dans la pierre le long des parois,
soit comme trous à planter des amphores, ou
comme silos à garder du blé. Une de ces cryptes
a dû servir d’église-;-elle mesure 11 pieds de
long et autant de large : elle renferme ainsi que
des caveaux tumulaireS, de grandes fosses taillées
dans le sol et dans les parois, où l’on déposait
les corps, comme dans les autres villes
cryptes. Avant d’arriver aux cryptes, on rencontre
une pierre isolée très-grande, attachée
seulement par sa base à la montagne et dans laquelle
on a creusé une crypte avec une porte
d’un côté et une petite fenêtre de l’autre (1).
Il.n’y a plus ide ville crypté dàhs' là cluse dé
PAlma; le; grès vert ;a présque disparu, et la
craie marneuse n’estpas assez solide pour le
remplacer'. ; v n-
La vallée dé l’Alriià'ëél rémàrquàble par sés
beâùx vergers qui rivàlfâérit àvec!ceux de Sirn-
féropol r léJphis beau ët lè pltrè grand est celui
dé Mi iTbhér'riofyijm *ÉÜ :dàns la clü’sè même, a
côté du! village de Kobaza f it éomprènd Ireizè
cents pieds d’arbres fruitiers. En i 83i , on y a
( r)1 ffablitz1, Desèrip'rph'fs'. deia 7iduridéÇij88'), p. 18
et 19. P. de Koeppefi',-A9ori?^/p'.'32i . ■~h'‘