terre à foulon pour s’en servir comme de savon
fossile, dans les bains de Constantinople où il
est connu sous le nom de Kejfé-kil ( terre de
Kafa) (t).
J’ai vu la répétition de ce phénomène géologique,
avec les mêmes circonstances de dépôt et
de positition relative à Sabli : sur l’une des rives
de 1 ''Aima ( î) , la terre à foulon verdâtre
talqueuse est mélangée de cailloux siliceux avec
moules de hamittes, d''ammonites fragmentées,
usées par le frottement, tandis que sur l’autre
rive l’on peut extraire par des puits une des
meilleures terres à foulon de la Crimée. J’ai
mentionné cette même couche au pied de
VAkkaïa , près de Karasoubazar.
Enfin en Galicie , sur les rives de la Strypa,
près du village de Petlykovcê, j ’ai découvert
immédiatement sur le grès des Karpathes un
gisement tout pareil, : consistant en une chaux
chloritée qui, dans son contact avec le grès,
est mélangée plus ou moins de petits cailloux
siliceux polis et de toutes couleurs. Ce dépôt
prend quelquefois l’apparence d’une roche
( i) Hablitz , Descr. phys,, appelle cette terre marne à
foulon, et Smectis, p. 26, Pallas, II, p. 100, la décrit sous
le nom de terre à foulon. Lisez dans leurs ouvrages le mode
d’exploitation et les propriétés ¡de cette terre.
(1) Atlas, Ve série, pl. i 3. Gisement des quatre étages
de la craie sur les rives de l’Alma, deuxième étage.
amygdaloïde trouée. Il renferme en outre deux
espèces de pétrifications ; les unes plus anciennes
ont été empâtées par fragments dans la craie
chloritée ; ce sont de petites gryphêes, lisses ou
finement striées longitudinalement et transversalement
, la Terebratula pectita Sow. et d’autres
espèces, des Cirrhus, 4 ou 5 formes de
Troques ou de Pleurotomaires, des Arches, la
Cassis avellana, Brong. striée ou lisse, des
Ammonites, des Serpules y des Turbinolies, des
Scyphia, e tc ., tous composés d’une masse siliceuse
, polie, brillante, d’une couleur brune
plus ou moins foncée. Les ~ de ces fossiles
sont à l’état de noyaux. Les autres pétrifications,
tant gryphêes qu’huîtres, e tc ., sont dans
leur état naturel et visiblement de l ’âge de la
roche.
En Crimée, sous cette terre à foulon et à
moules de fossiles usés ou brisés (singulier mélange)
se trouvent généralement des dépôts qui
n’ont rien d’analogue avec les grès verts et les
terrains chlorités qui lui sont superposés. A In-
kerman, ce sont quelques centaines de pieds
d’épaisseur d’une marne blanchâtre ou grisâtre,
plus ou moins schisteuse, presqu’entièrement
privée de fossiles. Ses contre-forts arrondis partant
du pied de la muraille de grès vert, recouvrent
une partie de la vallée de Balaklava, et
s’avancent jusqu’à Tchorgouna où est la limite