terre, commençait à peu près à une bonne verst
de l’entrée de la baie de la Quarantaine, son principal
port ; remontant, l’espace de f de verst,
en serpentant sur le plateau de l’isthme, il en coupait
le sommet, puis revenait, par 3 ou 4 autres
zig-zags, aboutir au coin de la baie des Sôses,
ayant environ i | verst de développement :
il était en pierres calcaires taillées grossièrement
et liées par du mortier : son épaisseur variait
entre 5 et 6 pieds.
Trois tours principales en augmentaient la
force (i) : la première occupait l’angle du premier
détour, à partir de la baie de la Quarantaine.
Les deux autres, placées à l’angle de la
partie la plus avancée de la muraille sur le
sommet de l’isthme, défendaient la porte principale,
édifice massif, voûté, aveccorps-de-garde.
L’espace ménagé entre les deux tours formait
une cour extérieure, fermée par une seconde
porte de front avec la saillie des tours.
Deux autres portes s’ouvraient, l’une à côté
de la baie de la Quarantaine pour faciliter les
communications du grand port, l’autre tout près
observations, le plan approximatif de Cherson en titre de
la première série.
( i ) Théophane, p. 3i 7, nomme deux tours de Cherson,
la tour Centenaresium, et la tour S y n a g r u s , dont il est
impossible d’assigner la position.
des Sôses pour l’usage du petit port; celle-ci
existe encore tout entière avec une bonne partie
de sa muraille, doublée extérieurement d’un
fossé sec qui en suivait exactement les sinuosités.
Les fortifications étaient relativement récentes,
à en juger d’après une inscription gravée
sur une plaque de marbre scellée dans la grande
tour voisine du grand port, et rapportée par
Léon de Waxel et par Clarke (1). En voici la
traduction. « L’empereur César Zénon, pieux,
victorieux, chargé de trophées. Sa bonté voulant
se distinguer envers cette ville, qui est à
lui, ainsi qu’elle fait envers toutes les autres
villes, lui a fait don de la recette du comptoir
qui est ici auprès du vicariat de ses dévoués
arbalétriers, pour que cet argent soit employé
à la restauration des murs qui servent à
la sûreté de la ville ; et c’est par reconnaissance
que nous avons placé cette inscription, comme
un monument éternel de son regne.
« Cette tour a été restaurée sous le gouvernement
du très-magnifique comte Diogène, l’an
5i 2. Indiction i 4*- »
(1) Waxel, n° 5, la cite comme étant alors à Akmétchet,
Glarke, II, p. n 5, dit l’avoir copiée chez M. Hablitz, qui
en était alors le possesseur . J’ignore où on l’a transportée
depuis la mort de ce dernier.